mercredi 10 avril 2013

amore mio



En musique  et  en images l'Italie  notre voisine   de l'autre côté des Alpes

 vaut bien  un  détour  par le biais  de quelques livres .

Romans policiers  pour commencer ; il faut  bien faire un choix .

 Le dernier de ceux que  j'ai lu    venant de la botte est  Jaune Caravage  de
Gilda Piersanti  
 Des descriptions pour une visite  de Rome  à vous donner l'envie de partir subito,
 les souvenirs d'un  vieil  homme  qui raconte  bien "Il revoyait  les gros câbles  tendus au dessus du Tibre , là bas , entre les piles du pont Marconi alors encore en construction . Il s'y était retrouvé accroché avec  5 ou 6 pischelletti, suspendus comme lui dans le vide , en train de passer le fleuve . Il ne savait même pas nager  (...)Si sa mère l'avait su ! Sa pauvre mère qui s'en allait repasser tous les après midi chez les dames des  gerarchi , installés dans les luxueux immeubles de la piazza  dell'Emporio, à Testaccio."

"Il n'avait rien contre la modernité , il fallait  bien être de son temps , mais qu'on  ne vienne pas le  gonfler avec le vrai peuple romain , lui qui en était issu tout entier , jusque  dans son profil tranché qui le faisait ressembler à ce  buste  de sénateur  exposé dans  l'ancienne  centrale électrique  Montemartini , devenue musée  elle aussi . Il avait disparu depuis  belle lurette , le vrai peuple du quartier , celui des gens  comme lui [....] "
des  meurtres  (c'est un roman policier ) , une enquête tortueuse , des immigrés russes , une Vespa , la mafia russe , une fille  légère  et une trop sérieuse  , drogue , homosexualité , exhibition photographique, adultère  et parfum  d'inceste ,  coucheries ...  tous les éléments  pour  attirer un  public  à l'affût  de modernité  dans le monde des romans policiers (loin , bien loin , des  commissaires à la Maigret ) ou pour l'emberlificoter  dans les méandres  de l'intrigue .



Il se  lit  bien  mais sans cette envie  d'avancer  dans l'histoire  qui  me fait parfois  aller  jusqu'à la dernière page d'une traite .
Pour moi  le suivi  de  certains personnages  a pris le pas sur l'intrigue  et l'ambiance  de la  ville   mêlée à son  histoire  d'il y a 70 ans  a aussi été un intérêt  non  négligeable .
 Pas de quoi en faire tout un fromage  cependant  de cette série  intitulée "les saisons meurtrières "  dont la critique , en quatrième de couverture , évoque l' écriture précise (...) qui contourne le sordide  avec  élégance  selon le  journal  Les Echos 


 

http://www.eurocles.com/data/peinture/@selection3//caravage%20-%20Basket%20of%20Fruit.%201597.%20Oil%20on%20canvas.%2031%20x%2047%20cm.%20Biblioteca%20Ambrosiana,%20Milan,%20Italy.jpg