En musique et en images l'Italie notre voisine de l'autre côté des Alpes
vaut bien un détour par le biais de quelques livres .
Romans policiers pour commencer ; il faut bien faire un choix .
Le dernier de ceux que j'ai lu venant de la botte est Jaune Caravage de
Gilda Piersanti
Des descriptions pour une visite de Rome à vous donner l'envie de partir subito,
les souvenirs d'un vieil homme qui raconte bien "Il revoyait les gros câbles tendus au dessus du Tibre , là bas , entre les piles du pont Marconi alors encore en construction . Il s'y était retrouvé accroché avec 5 ou 6 pischelletti, suspendus comme lui dans le vide , en train de passer le fleuve . Il ne savait même pas nager (...)Si sa mère l'avait su ! Sa pauvre mère qui s'en allait repasser tous les après midi chez les dames des gerarchi , installés dans les luxueux immeubles de la piazza dell'Emporio, à Testaccio."
"Il n'avait rien contre la modernité , il fallait bien être de son temps , mais qu'on ne vienne pas le gonfler avec le vrai peuple romain , lui qui en était issu tout entier , jusque dans son profil tranché qui le faisait ressembler à ce buste de sénateur exposé dans l'ancienne centrale électrique Montemartini , devenue musée elle aussi . Il avait disparu depuis belle lurette , le vrai peuple du quartier , celui des gens comme lui [....] "
des meurtres (c'est un roman policier ) , une enquête tortueuse , des immigrés russes , une Vespa , la mafia russe , une fille légère et une trop sérieuse , drogue , homosexualité , exhibition photographique, adultère et parfum d'inceste , coucheries ... tous les éléments pour attirer un public à l'affût de modernité dans le monde des romans policiers (loin , bien loin , des commissaires à la Maigret ) ou pour l'emberlificoter dans les méandres de l'intrigue .
Il se lit bien mais sans cette envie d'avancer dans l'histoire qui me fait parfois aller jusqu'à la dernière page d'une traite .
Pour moi le suivi de certains personnages a pris le pas sur l'intrigue et l'ambiance de la ville mêlée à son histoire d'il y a 70 ans a aussi été un intérêt non négligeable .
Pas de quoi en faire tout un fromage cependant de cette série intitulée "les saisons meurtrières " dont la critique , en quatrième de couverture , évoque l' écriture précise (...) qui contourne le sordide avec élégance selon le journal Les Echos
http://www.eurocles.com/data/peinture/@selection3//caravage%20-%20Basket%20of%20Fruit.%201597.%20Oil%20on%20canvas.%2031%20x%2047%20cm.%20Biblioteca%20Ambrosiana,%20Milan,%20Italy.jpg