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Dimanche
en Suisse, le canton du Tessin a voté l'interdiction du niqab au sein
de l'espace public. Une mesure adoptée avec 65% de voix favorables. Une
mesure qui comme en France se cache derrière des grands principes mais
qui en réalité vise ...
https://news.google.fr/news/section?pz=1&cf=all&topic=w&siidp=8055cfbf5609db641d621d52a58a8995eb66&ict=ln
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Me voilà ,sans le savoir , en train de mettre un pied dans le plat : au Tessin l'interdiction de ce cacher le visage a été votée ce dimanche
Retour à la Chartre pour la laïcité :
Voilà des éléments de reflexion que j'ai trouvé et sélectionné sur internet [Google actualités]
(J'ai souligné ce qui me semblait important )
(J'ai souligné ce qui me semblait important )
http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20130827.OBS4443/ce-que-dit-la-charte-de-la-laicite-de-vincent-peillon.html
http://www.courrierinternational.com/article/2013/09/10/laicite-la-charte-qui-ne-change-rien
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/09/07/face-aux-communautarismes-m-peillon-presente-sa-charte-de-la-laicite_3472853_3224.html
"Pour Iannis Roder, enseignant (...). "S'il y a besoin de la placarder,
c'est bien qu'il y a des difficultés. On a là une reconnaissance de
problèmes dont on ne parle pas. Pour certains élèves, qui se font le
relais de ce qu'ils vivent, la loi religieuse prime, à l'école, sur la
loi de la République."
Ces difficultés se nouent surtout autour de certaines disciplines,
certains points du programme. L'étude de textes religieux en 6e ou en 5e, l'enseignement de l'histoire de la Shoah en 3e et en 1re, le conflit israélo-palestinien au lycée. En biologie, les cours sur l'évolution, sur la sexualité. En sport, à la piscine, en arts plastiques, mais aussi hors de la classe, à la cantine, dans la cour de récréation, lors de voyages scolaires..."
"En cette rentrée, un deuxième acte se joue : c'est une "charte de la laïcité" que le ministre de l'éducation a présentée au lycée Samuel-Beckett de La Ferté-sous-Jarre et qu'il veut voir affichée dans tous les établissements scolaires. Presque tous : en vertu de leur "caractère propre", les 8 800 établissements privés sous contrat, qui accueillent 2 millions d'élèves, ne devraient pas être concernés."
La " Charte qui a été dévoilée lundi 9 septembre lors d'un déplacement du
ministre dans l'académie de Créteil, au cours duquel il a affirmé que la
laïcité est "un combat non pas pour opposer les uns et les autres, mais un combat contre ceux qui veulent opposer les uns et les autres".
Mais ses grandes lignes et ses visées avaient déjà été divulguées dans un entretien donné à la presse régionale, le 26 août. "La question de la laïcité ne doit pas tourner à l'obsession de l'islam, soulignait Vincent Peillon. La très grande majorité de nos compatriotes musulmans est convaincue des bienfaits de la laïcité. Chacun est libre de ses opinions. Mais pas de contester un enseignement ou de manquer un cours. La charte rappellera les principes."
Mais ses grandes lignes et ses visées avaient déjà été divulguées dans un entretien donné à la presse régionale, le 26 août. "La question de la laïcité ne doit pas tourner à l'obsession de l'islam, soulignait Vincent Peillon. La très grande majorité de nos compatriotes musulmans est convaincue des bienfaits de la laïcité. Chacun est libre de ses opinions. Mais pas de contester un enseignement ou de manquer un cours. La charte rappellera les principes."
Voilà qu'à peine divulguée cette chartre prévoit des exceptions , des dérogations :
"affichée dans tous les établissements scolaires. Presque tous : en vertu de leur "caractère propre", les 8 800 établissements privés sous contrat, qui accueillent 2 millions d'élèves, ne devraient pas être concernés."
Là mon sang n'a fait qu'un tour . Pour moi à partir du moment où les enseignants sont payés par l'Etat , passent des concours comme leurs collègues de l'enseignement public et sont rémunérés en fonction des grilles indiciaires de l'enseignement public il y a une obligation à respecter les régles de la république .
comment oser revendiquer " le beurre et l'argent du beurre " ?
Moi , qui ai refusé les aménagements de programmes et les coupes sombres au niveau des informations disponibles * décidées par le rabbin directeur du Lycée talmudique jusqu'à démissionner comment pourrais -je accepter que tous les élèves pour qui l'Etat finance la scolarité ne soient pas dans les mêmes conditions ?
Il y a des établissements d'obédience chrétienne , islamique ou hébraïque ; certains sont sous contrat d'association avec l'Etat et d'autres non . Que ceux qui ne sont pas liés à l'Etat dérogent à la règle commune n'est pas quelque chose qui m'interpelle outre mesure mais quand les enseignants sont rétribués par le rectorat , quand les conseils généraux et les conseils régionnaux voir les mairies pourles écoles primaires et maternelles versent des fonds pour le matériel et les locaux ne doit il pas y avoir , en retour, une obligation de respecter les règles fixées pour les établissements publics ?
Il y a des établissements d'obédience chrétienne , islamique ou hébraïque ; certains sont sous contrat d'association avec l'Etat et d'autres non . Que ceux qui ne sont pas liés à l'Etat dérogent à la règle commune n'est pas quelque chose qui m'interpelle outre mesure mais quand les enseignants sont rétribués par le rectorat , quand les conseils généraux et les conseils régionnaux voir les mairies pourles écoles primaires et maternelles versent des fonds pour le matériel et les locaux ne doit il pas y avoir , en retour, une obligation de respecter les règles fixées pour les établissements publics ?
A ces premières réactions la reflexion suivante a suivi très rapidement:
l'enseignement privé confessionnel n'est il pas une possibilité offerte pour permettre à des jeunes d'être scolarisé(e)s alors que sans le port autorisé du foulard ou de la kipa , des perruques ou coiffes diverses , les parents -et certains jeunes - seraient plus réticents ?
Les établissements privés sous contrat demandent une participation aux frais de scolarité (personnel non enseignant , maintenance des locaux , travaux ) qui est pour certains d'entre eux fixée au moins en partie en fonction du quotient familial .
Ceux qui n'ont pas été agréés doivent aussi financer les salaires des enseignants .
Pour les familles cela a un coût , un impact non négligeable sur leur budget et pourtant certaines font ce choix pour avoir une liberté vestimentaire qui n'est pas possible dans l'enceinte d'un établissement public .
Ce choix est motivé par la volonté de voir leurs enfants poursuivre leur scolarité tout en respectant une éthique vestimentaire en lien avec leur foi .
Si je vais au bout de mon raisonnement je suis amenée à dire que
dans un pays laïc tel que la France revendique l'être , la liberté du choix vestimentaire ne serait donc possible dans les écoles de cette même République que dans la limite où la tenue n'a pas de connotation religieuse .
"l'État laïc n'autorise plus aucune influence du religieux sur ses institutions comme l'école publique."
Le contenu de la Chartre semble cohérent avec ce que je trouve sur inernet concernant la laïcité .
http://www.education.gouv.fr/cid162/les-grands-principes.html
"La laïcité en France est un principe qui distingue le pouvoir politique des organisations religieuses – l’État devant rester neutre – et garantit la liberté de culte (les manifestations religieuses devant respecter l’ordre public) ; il affirme parallèlement la liberté de conscience et ne place aucune opinion au-dessus des autres (religion, athéisme, agnosticisme ou libre-pensée), construisant ainsi l’égalité républicaine.(...) La laïcité ne consiste pas à combattre les religions, mais d’empêcher leur influence dans l’exercice du pouvoir politique et administratif, et de renvoyer parallèlement les idées spirituelles et philosophiques au domaine exclusif de la conscience individuelle et à la liberté d’opinion. Ce principe a modifié en profondeur la société française ; la transformation est toujours à l’œuvre aujourd’hui dans l’adaptation du droit et des institutions nationales aux évolutions de la société française. Toutefois, l'existence dans la législation et dans le débat public d'une distinction entre laïcité et neutralité, de même qu'entre liberté de conscience et liberté d'opinion, démontre que la religion n'est réellement perçue et traitée ni comme un phénomène strictement privé ni comme un simple courant d'opinion parmi d'autres. La notion même de laïcité, telle qu'elle est comprise dans la société française, n'est donc pas dénuée d'ambiguïté"(...)
Elle n'a pour moi rien de choquant et me semble être une forme de méthode pour faire respecter la laïcité , celle ci étant une manière de garantir que les élèves faisant un cursus scolaire dans les établissements publics
- ne puissent être sous l'influence d'un quelconque prosélytisme
-aient accès à toutes les informations disponibles leur permettant d'exercer leur libre arbitre
-soient formés à l'esprit critique , à faire des choix selon leur libre arbitre , en ayant les connaissances leur permettant de l'exercer .
ceci dit , en pratique ce n'est pas toujours vérifié ; beaucoup d'entre nous ont pu à un moment ou un autre rencontrer des enseignants ne respectant pas l'obligation de propos neutres ou celle d'évoquer les différents courants de pensées relatifs à une notion (voir le créationnisme et la théorie de l'évolution par exemple ).
Dans l'article Wikipédia correspondant se trouve cette phrase :
" la laïcité s'inscrit de nos jours dans une perspective beaucoup plus complexe."
Oui, c'est beaucoup plus complexe car on pourrait entendre la chose avec un autre raisonnement , un raisonnement qui partirait du principe que la laïcité serait de permettre l'expression de tous les courants de pensées .(Voir les articles de la déclaration des droits de l'Homme ).
En théorie cela m'apparaît plus satisfaisant mais dans la mise en pratique cela aboutirait forcement à avoir des établissements scolaires très différenciés en fonction de leur répartition géographique . Le communautarisme et le repli sur elles mêmes de différentes couches socio-culturelles de la population ne pourraient qu'en être facilités
Le principe d'égalité (article 1 ) serait remis en cause , le risque de prosélytisme serait accru ; on s'éloignerait de l'objectif sous jacent , celui de l'égalité des chances .
C'est autant plus complexe que la France elle-même n'applique pas le principe de laïcité sur l'ensemble du territoire
et que des exceptions à la règle sont prévues dans les textes
"L'Alsace-Moselle était un territoire allemand lorsque la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État fut promulguée. Lorsque, après la Première Guerre mondiale, ce territoire redevint français, le régime concordataire qui organisait les cultes catholique, luthérien, réformé et israélite y fut maintenu, puis entériné par la loi du 1er juin 19245.
En France d'outre-mer, si la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État s'applique dans les départements de Guadeloupe, Martinique, et Réunion, ainsi que dans les collectivités de Saint-Barthélemy et Saint-Martin en vertu d'un décret du 6 février 1911, ce n'est pas le cas des autres collectivités d'outre-mer, où s'applique le régime des décrets du 16 janvier et du 6 décembre 1939, dits « décrets Mandel »6.
En outre, la Guyane dépend de l'ordonnance royale de Charles X du 27 août 1828 dont découle la rétribution sur le budget départemental du clergé catholique6.
Une exception fut appliquée également au culte musulman en Algérie française avant l'indépendance, malgré un décret du 27 septembre 1907 qui prévoyait la mise en application en Algérie de la loi de 1905 mais qui demeura lettre morte7."
Pour compléter le texte de la Chartre afin d'anticiper d'autres cas de figures j'ajouterai volontiers "... appartenance à une mouvance politique ou un courant de pensées "
Ceci permettrait aussi qu'une partie de la population ne se sente pas ciblée par principe .
C'est important car si cette Chartre a causé du remue-ménage médiatique c'est par ce que certains musulmans y ont vu une intention d'ostracisme de principe à leur encontre , une intention ciblée sur le port du foulard .
En lisant le texte tel qu'il doit être affiché je constate que le terme de "foulard" n'étant pas explicitement écrit (pas plus que dans le texte soumis à votation dans le Tessin ) et il n'y a pas de procès d'intention possible .
Il faut aussi lire dans le texte que des possibilités pour les jeunes d'être scolarisés sont prévues (en plus de l'enseignement par correspondance ou de l'enseignement hors cadre scolaire qui ne sont pas forcement adaptés et qui soulèvent d'autres questions ) leur permettant de vivre parallèlement à leur cursus d'études leur spécificité religieuse car "les 8 800 établissements privés sous contrat, qui accueillent 2 millions d'élèves, ne devraient pas être concernés."
Oui , c'est ainsi et cela participe à la complexité de la pratique de la laïcité : des espaces sont prévus dès l'élaboration des textes légiférants l'éducation et l'instruction des jeunes vivants dans ce pays pour leur permettre de vivre selon les règles de leur pratique religieuse .
Les rigueurs de la loi sont adoucies avant même la promulgation de celle-ci et dans la mesure où cela n'est pas facteur de risques pour un individu ou son environnement bien au contraire pourquoi pas à condition que les programmes d'enseignements soient partout une même référence, un même contenu d'ensignement étant ce qui doit être garanti sans dérogation .
La forme , ici l'habit , m'importe peu du moment que le fond est respecté et il vaut mieux pour les jeunes sortir du système avec des connaissances et des compétences que d'en être exclu pour des questions de principes.
" L'accès aux systèmes éducatifs est (...) un facteur déterminant du développement humain, dont l'impact s'inscrit dans le long terme. L'éducation est bien une pierre essentielle du développement humain.[...]L'éducation permet également d'améliorer la participation démocratique, de lutter contre les discriminations (...) "
http://education.francetv.fr/dossier/l-education-un-enjeu-de-developpement-humain-o23020
* coupe est le juste mot puisque certaines illustrations des dictionnaires étaient découpées dans les années 1990
Les établissements privés sous contrat demandent une participation aux frais de scolarité (personnel non enseignant , maintenance des locaux , travaux ) qui est pour certains d'entre eux fixée au moins en partie en fonction du quotient familial .
Ceux qui n'ont pas été agréés doivent aussi financer les salaires des enseignants .
Pour les familles cela a un coût , un impact non négligeable sur leur budget et pourtant certaines font ce choix pour avoir une liberté vestimentaire qui n'est pas possible dans l'enceinte d'un établissement public .
Ce choix est motivé par la volonté de voir leurs enfants poursuivre leur scolarité tout en respectant une éthique vestimentaire en lien avec leur foi .
Si je vais au bout de mon raisonnement je suis amenée à dire que
dans un pays laïc tel que la France revendique l'être , la liberté du choix vestimentaire ne serait donc possible dans les écoles de cette même République que dans la limite où la tenue n'a pas de connotation religieuse .
"l'État laïc n'autorise plus aucune influence du religieux sur ses institutions comme l'école publique."
Le contenu de la Chartre semble cohérent avec ce que je trouve sur inernet concernant la laïcité .
http://www.education.gouv.fr/cid162/les-grands-principes.html
"La laïcité en France est un principe qui distingue le pouvoir politique des organisations religieuses – l’État devant rester neutre – et garantit la liberté de culte (les manifestations religieuses devant respecter l’ordre public) ; il affirme parallèlement la liberté de conscience et ne place aucune opinion au-dessus des autres (religion, athéisme, agnosticisme ou libre-pensée), construisant ainsi l’égalité républicaine.(...) La laïcité ne consiste pas à combattre les religions, mais d’empêcher leur influence dans l’exercice du pouvoir politique et administratif, et de renvoyer parallèlement les idées spirituelles et philosophiques au domaine exclusif de la conscience individuelle et à la liberté d’opinion. Ce principe a modifié en profondeur la société française ; la transformation est toujours à l’œuvre aujourd’hui dans l’adaptation du droit et des institutions nationales aux évolutions de la société française. Toutefois, l'existence dans la législation et dans le débat public d'une distinction entre laïcité et neutralité, de même qu'entre liberté de conscience et liberté d'opinion, démontre que la religion n'est réellement perçue et traitée ni comme un phénomène strictement privé ni comme un simple courant d'opinion parmi d'autres. La notion même de laïcité, telle qu'elle est comprise dans la société française, n'est donc pas dénuée d'ambiguïté"(...)
Elle n'a pour moi rien de choquant et me semble être une forme de méthode pour faire respecter la laïcité , celle ci étant une manière de garantir que les élèves faisant un cursus scolaire dans les établissements publics
- ne puissent être sous l'influence d'un quelconque prosélytisme
-aient accès à toutes les informations disponibles leur permettant d'exercer leur libre arbitre
-soient formés à l'esprit critique , à faire des choix selon leur libre arbitre , en ayant les connaissances leur permettant de l'exercer .
ceci dit , en pratique ce n'est pas toujours vérifié ; beaucoup d'entre nous ont pu à un moment ou un autre rencontrer des enseignants ne respectant pas l'obligation de propos neutres ou celle d'évoquer les différents courants de pensées relatifs à une notion (voir le créationnisme et la théorie de l'évolution par exemple ).
Dans l'article Wikipédia correspondant se trouve cette phrase :
" la laïcité s'inscrit de nos jours dans une perspective beaucoup plus complexe."
Oui, c'est beaucoup plus complexe car on pourrait entendre la chose avec un autre raisonnement , un raisonnement qui partirait du principe que la laïcité serait de permettre l'expression de tous les courants de pensées .(Voir les articles de la déclaration des droits de l'Homme ).
En théorie cela m'apparaît plus satisfaisant mais dans la mise en pratique cela aboutirait forcement à avoir des établissements scolaires très différenciés en fonction de leur répartition géographique . Le communautarisme et le repli sur elles mêmes de différentes couches socio-culturelles de la population ne pourraient qu'en être facilités
Le principe d'égalité (article 1 ) serait remis en cause , le risque de prosélytisme serait accru ; on s'éloignerait de l'objectif sous jacent , celui de l'égalité des chances .
C'est autant plus complexe que la France elle-même n'applique pas le principe de laïcité sur l'ensemble du territoire
et que des exceptions à la règle sont prévues dans les textes
"L'Alsace-Moselle était un territoire allemand lorsque la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État fut promulguée. Lorsque, après la Première Guerre mondiale, ce territoire redevint français, le régime concordataire qui organisait les cultes catholique, luthérien, réformé et israélite y fut maintenu, puis entériné par la loi du 1er juin 19245.
En France d'outre-mer, si la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État s'applique dans les départements de Guadeloupe, Martinique, et Réunion, ainsi que dans les collectivités de Saint-Barthélemy et Saint-Martin en vertu d'un décret du 6 février 1911, ce n'est pas le cas des autres collectivités d'outre-mer, où s'applique le régime des décrets du 16 janvier et du 6 décembre 1939, dits « décrets Mandel »6.
En outre, la Guyane dépend de l'ordonnance royale de Charles X du 27 août 1828 dont découle la rétribution sur le budget départemental du clergé catholique6.
Une exception fut appliquée également au culte musulman en Algérie française avant l'indépendance, malgré un décret du 27 septembre 1907 qui prévoyait la mise en application en Algérie de la loi de 1905 mais qui demeura lettre morte7."
Pour compléter le texte de la Chartre afin d'anticiper d'autres cas de figures j'ajouterai volontiers "... appartenance à une mouvance politique ou un courant de pensées "
Ceci permettrait aussi qu'une partie de la population ne se sente pas ciblée par principe .
C'est important car si cette Chartre a causé du remue-ménage médiatique c'est par ce que certains musulmans y ont vu une intention d'ostracisme de principe à leur encontre , une intention ciblée sur le port du foulard .
En lisant le texte tel qu'il doit être affiché je constate que le terme de "foulard" n'étant pas explicitement écrit (pas plus que dans le texte soumis à votation dans le Tessin ) et il n'y a pas de procès d'intention possible .
Il faut aussi lire dans le texte que des possibilités pour les jeunes d'être scolarisés sont prévues (en plus de l'enseignement par correspondance ou de l'enseignement hors cadre scolaire qui ne sont pas forcement adaptés et qui soulèvent d'autres questions ) leur permettant de vivre parallèlement à leur cursus d'études leur spécificité religieuse car "les 8 800 établissements privés sous contrat, qui accueillent 2 millions d'élèves, ne devraient pas être concernés."
Oui , c'est ainsi et cela participe à la complexité de la pratique de la laïcité : des espaces sont prévus dès l'élaboration des textes légiférants l'éducation et l'instruction des jeunes vivants dans ce pays pour leur permettre de vivre selon les règles de leur pratique religieuse .
Les rigueurs de la loi sont adoucies avant même la promulgation de celle-ci et dans la mesure où cela n'est pas facteur de risques pour un individu ou son environnement bien au contraire pourquoi pas à condition que les programmes d'enseignements soient partout une même référence, un même contenu d'ensignement étant ce qui doit être garanti sans dérogation .
La forme , ici l'habit , m'importe peu du moment que le fond est respecté et il vaut mieux pour les jeunes sortir du système avec des connaissances et des compétences que d'en être exclu pour des questions de principes.
" L'accès aux systèmes éducatifs est (...) un facteur déterminant du développement humain, dont l'impact s'inscrit dans le long terme. L'éducation est bien une pierre essentielle du développement humain.[...]L'éducation permet également d'améliorer la participation démocratique, de lutter contre les discriminations (...) "
http://education.francetv.fr/dossier/l-education-un-enjeu-de-developpement-humain-o23020
* coupe est le juste mot puisque certaines illustrations des dictionnaires étaient découpées dans les années 1990
Pour prolonger la reflexion : http://www.rue89.com/2013/09/23/allegements-programmes-contraires-principe-laicite-245901
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/f/fiche-article-instruire-ou-eduquer-22023.php