Ce n'est pas une maison mais un immeuble , une tour qui peut loger l'équivalent d'un village sur un minimum de surface occupée au sol . De quoi trouver une galerie de protagonistes tour à tour au premier plan ou jouant les seconds rôles .
Des personnages dont certains paraissent caricaturaux mais qui pourtant se rencontrent (ou peuvent se rencontrer ) dans bien des quartiers . Il y a dans les descriptions et les mises en action un réalisme que bien souvent nous ne voulons pas regarder .Du policier qui ne peut habiter à proximité de la banlieue où il travaille pour sa sécurité et celle des siens , flic d'origine maghrébine qui doit cacher ce qu'il pense d'une certaine faune et qui sous pression fait son "coming out " .
Le regard du gardien de la tour change tout d'un coup : le "rebeu" rangé qu'il croisait tous les jours est alors reconnu comme un homme , un humain , digne de son respect .
Ce gardien est à lui seul une bête de foire , ensemble de contradictions et de démonstrations d'autorité , une apparence poussée à l'extrême .
J'ai choisi cet exemple car il m'apparaît typique : l'opinion que chacun peut se faire d'autrui est subjective , induite par ce que l'autre laisse entr'apercevoir de lui
Ceci est vrai pour les autres habitants de cette tour qui vit sa vie à côté des autres bâtiments de cette cité dont la description pourrait être celle de n'importe quelle cité réelle , en bordure d'une grande ville .
Un mélange de populations dont les membres ne se mélangent pas .
Les religions , les milieux sociaux , les caractéristiques financières , les mœurs, les origines géographiques , les métiers , l'âge ... un échantillonnage parfait tel qu'on ne le trouve jamais dans les sondages dont les résultats sont indiqués comme représentatifs de l'opinion des habitants d'un pays sur une question donnée .
Là point de question mais une perception d'un environnement qui se modifie commune à tous et qui amène à l'expression de ce qui mène chacun, de ses préoccupations , de sa personnalité sous l'apparence .
Un rêve de type cauchemar ou une réalité à la fois fantastique et fantasque?
Je n'en dirait rien , à chacun de lire et de se faire son opinion .
Ce n'est pas un livre que j'aurai gardé en bibliothèque s'il m'avait appartenu et Flo , qui me l'avait prêté , n'a pas non plus souhaité le conserver ; il y a des sites Internet qui permettent la revente ou l'échange , heureusement, mais si tout les lecteurs s'y débarrassent de leurs "encombrants" il ne va -à terme - y avoir que des tromblons à se refiler
Heureusement que les tromblons des uns ne sont pas toujours ceux des autres .
Au milieu d'une diversité étonnante de récits de scènes de cul m'est venue la question de l'intérêt de celles ci pour l'histoire .
Aucun à première vue sauf à supposer que l'auteur voulait émoustiller son lectorat et l'inciter à aller creuser plus loin dans le pavé pour qu'il ne se retrouve pas de suite au marché des occasions médiocres .
En tournant les pages et en faisant des liens avec d'autres histoires contées dans ce livre ainsi qu'avec ce qui me reste de connaissances scientifiques j'ai fait l'hypothèse suivante : Ne serait ce pas par ce qu'en situation de crise l'animal savant est poussé par l'instinct à vouloir laisser une par de lui sur Terre à la recherche d'une forme d'immortalité ?
ou plus tenter d' augmenter le nombre de petits pour accroître la chance de survie de l'espèce ?
Ce qui m'a amenée là plutôt qu'à la conclusion envisageant que les acteurs voulaient " prendre leur pied " le plus possible , au même titre qu'une cuite , avant la fin est un faisceau d'histoire émaillant la trame qui m'ont incitée à penser que l'auteur s'est amusé avec diverses théories scientifiques et religieuses .
Ainsi l'insecte piqueur au milieu de la réunion religieuse pourrait être une image de l'esprit saint à la Pentecôte . La viande du volatile géant empoisonnant ceux qui en ont consommé peut s'expliquer par la non adaptation enzymatique de l'espèce humaine actuelle à sa digestion ou tout simplement par une toxicité due à sa composition ; question d'évolution ....
C'est peut être une maladie ancienne contre laquelle l'humain n'est pas immunisé et contre laquelle il a lutté (formation d'abcès ) sans vaincre qui a décimé une partie de la population ?
Les disparus , que ce soit les frères chamoniards ou le chat , ont ils disparus dans un monde parallèle ?
C'est à la lecture des conclusions proposées que mon hypothèse de lecture m'a parue confirmée
J'ai pu y lire la transformation du Soleil en géante rouge plongeant dans un trou noir
J'ai cru y voir une allusion à la constriction de l'univers faisant suite à son expansion et nous voir parcourir l'Histoire de la Terre à reculons, passant par les grandes glaciations
au milieu de la faune et la flore du secondaire (oiseaux dinosaures ... donc avant la limite crétacé /tertiaire )
le retour à l'océan primitif
en passant par le bombardement météoritique ....
C'est , finallement , Dieu (ou des Dieux ) qui en jouant à bousculé la maison , l'a(ont ) fait glisser d'une ère ou 2 , l'a (ont)fait valdinguer d'un univers à soàn voisin ...
Je termine ce billet plus d'un an après avoir lu ce livre et commencé à écrire . Je ne l'aurais pas gardé en bibliothèque mais il me faut admettre que je l'ai stocké en mémoire Rien d'étonnant à ce que celle ci soit encombrée
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