Le début de l'automne fut sous le signe du cinéma et avec la quinzaine du cinéma italien (http://www.123savoie.com/quinzaine-du-cinema-italien-chambery/) la seconde partie du mois de novembre m'a vu aussi traîner dans les salles obscures .
Si le Forum et l'Astrée ont toujours ma préference il m'arrive aussi d'aller aux Halles en fonction de la programmation ; c'est de toute façon le seul endroit où visionner des films en 3D et il aurait été dommage de se priver de cette technologie pour seul sur Mars ou Everest .
Aller voir ce dernier était pour moi un évidence , une suite logique aux relectures d'Annapurna premier 8000 , des carnets du vertige
des conquerants de l'inutile ou de l'ouvrage de David Roberts, Annapurna , une affaire de cordée ,
ou encore de celle de Taniguchi dans K ou le sommet des dieux
J'en ai été enchantée ; les images étaient à la hauteur de mon imagination ...et de la réalité peut être : les difficultés de l'ascension n'ont pas été oblitérées allant jusqu'à la mort d'alpinistes,la volonté du responsable de mener à terme ce pourquoi il avait été payé : mener les clients au sommet ,satisfaire ceux ci même quand continuer a signifié prendre un risque mortel .Il y a dans ce type d'expéditions un aspect financier loin d'être négligeable qui explique , à défaut de justifier, la prise de risques ; emmener le plus grand nombre possible de personnes au sommet est la performance à réaliser. Le faire sous l'oeil d'un journaliste n'est pas négligeable non plus: sans doute est ce pour cela que Jon Krakauer a fait partie de ce voyage.
Cet aspect commercial ne me plait pas et j'ai apprécié que le film n'occulte pas ces problèmes.
Quand on parle de commerce ...
j'ai vu que Beck Weathers avait surfé sur la vague du film pour faire paraître un livre; je me refuse à l'acheter ou même à le lire.
"Seul sur Mars" est un livre (de Andy Weir) avant d'être un film, . J'ai été au cinéma alors que je n'étais pas tout à fait à mi-livre .
J'ai craint de ne plus être autant intéressée par l'ouvrage après avoir vu l'histoire mais il n'en a rien été.
J'ai au contraire plongé dans le texte avec une envie et un plaisir accru; les explications ajoutent une dimension supplémentaire à l'histoire. J'ai aimé apprendre que l'hydrazine a permis la production de l'eau nécessaire aux cultures
et , même si je l'ai maintenant oublié, le pourquoi des explosions qui ont obligé le héros à modifier ses plans.
Il y a aussi le récit du voyage pour aller chercher Pathfinder , les modifications apportées aux machines et le périple entre le site d'Ares III et celui d'Ares IV.
Quelques différences entre le texte et les images ne s'expliquent pas seulement par la nécessité de limiter la durée de l'histoire au cinéma ; outre le changement de prénom( de Venkat à Vincent ) ou le fait que l'histoire d'amour entre 2 des spationnautes soit limitée à un bisou sur le scaphandre alors que le texte suggère davantage le film présente une fin que le livre élude .
Si cela n'enlève rien au film la question de l'indépendance des grandes firmes de cinéma avec le politiquement WASP correct m'est, de ce fait ,venue à l'esprit .
Et cela contribue sans doute au fait que j'ai préféré le livre au film .
http://rue89.nouvelobs.com/2015/10/25/aller-voir-seul-mars-demander-si-les-autistes-vont-lespace-261816
http://www.liberation.fr/sports/2000/05/24/annapurna-a-fait-maurice-herzog-et-oublie-louis-lachenal_325099
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anatoli_Boukreev
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