Fin des vacances de Noël , des fêtes de fin d'année .
Merci mon Dieu nous avons évité grosse bouffe et orgies diverses.
Cette fin d' année fut un peu rude : mon Loup s'est envolé de l'autre côté de la planète et l'espace de quelques heures mon attrait pour les avions a considérablement décru ; j'ai maudit ce mode de transport qui l'emportait si loin tandis que le saut de puce Chambéry -Londres nous avait été impossible compte tenu des tarifs pratiqués
J'ai beau savoir que l'économie locale est fortement dépendante du tourisme lié aux stations de ski le déferlement des sujets de sa majesté Elisabeth II venus de tout le Royaume Uni (il faut considérer l'Irlande comme quotité négligeable pour l'affirmer ) , des Teutons et des Russes riches de la nouvelle économie pour qui "l'or blanc" est peut être un terme à double sens et la transhumance routière chaque fin de semaine m'agacent.
Le mot est léger quand ces déplacements se conjuguent avec ceux des personnes courant les soldes ... "courant" , c'est beaucoup dire quand sur les axes principaux les voitures sont au coude à coude et roulent à environ 1/10 de la vitesse indiquée comme maximale pour le lieu .
Famille "recomposée "( Dieu que je n'aime pas cette expression mais rien d'autre ne me vient , composée de personnes vivant bien ensemble dans leurs différences de foi , de goûts et saveurs connues et à découvrir nous avons fêté Noël tout simplement autour d'un arbre bricolé car unanimement nous avons choisi ceci plutôt que le traditionnel sapin .
Il a été comme les années précédentes fait de branches mortes rassemblées et fleuries de décorations fabriquées dans les derniers jours .
C'était le premier Noël de Saïd car en Algérie le 25 décembre n'est pas jour de fête . Quelques pâtissiers fabriquent et vendent des bûches mais celles ci sont onéreuses et inaccessibles financièrement à la plus grande partie de la population .
Outre leur prix elles sont aussi boudées car rattachée symboliquement à la période de la colonisation française et à une fête chrétienne .*
Nous avons donc fabriqué un Noël qui nous est propre , celui qui nous correspond .
Très païen comme approche de redonner des arbres et des fruits à des branches mortes :)
Ce n'est pas cela qui a guidé mon choix l'année où fut inaugurée la tradition des branches ; choix économique , écologique mais aussi participation de toute la maisonnée à la décoration.
au fond de moi peut être aussi une volonté de me démarquer , me dissocier , de ce qui se fait dans la famille paternelle des enfants .
Les repas furent volontairement simples tout en respectant la tradition : bûche maison et surtout les rissoles .
A ces pâtisseries de mon enfance se sont ajoutés des makrouts et du matlou venus des étages supérieurs avec les voisines qui ramenaient les assiettes ayant servi de support aux gâteaux qui leurs avaient été portés : une assiette ne se rend jamais vide .
La notion festin dans ces occasions m'a toujours heurtée ; depuis plusieurs années j'ai enfin la possibilité de revenir à mes racines sur ce point comme sur bien d'autres ; possibilité de transmettre ce que j'estime faire partie des valeurs familiales , locales et d'un mélange de protestantisme et d'une vie ancrée dans le monde rural de la vallée du Giffre : un ensemble sans affèterie qui me vient en droite ligne de ma grand mère (qui doit en sourire du fond de sa tombe ).
compléments
*Le pourcentage de chrétiens en Algérie est une question qui fait débat. Il était officiellement de 0,06 % en 2002 selon le gouvernement algérien. Il serait aujourd'hui d'environ 0,7 % de la population totale algérienne (d'après l'ONU et des organismes chrétiens), soit jusqu'à 70 000 chrétiens, surtout des catholiques vivant à l'ouest et à Alger. Les Églises protestantes d'Algérie avançant le chiffre de 50 000 fidèles en 200811, mais le ministère des Affaires religieuse parle de 50 000 chrétiens dans le pays, essentiellement catholiques12. D'autre part, en 2002 l'ONU dénombrait 100 000 catholiques et de 50 000 à 20 000 protestants dans le pays. Quant au World Factbook de la CIA, il estime dans qu'il y aurait 1 % de chrétiens et de juifs en Algérie13. Selon la direction régionale des affaires religieuses, il y aurait environ 2 500 nouveaux convertis en Kabylie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Christianisme_au_Maghreb
«Mais en Algérie, il y a pire que le racisme anti-noir», insiste, Stanislas. «Je suis chrétien et ici c'est plus dur que d'être noir».Le racisme religieux en Algérie, une autre histoire, beaucoup plus violente...
http://www.slateafrique.com/93581/les-enfants-ces-racistes-qui-signorent-algerie
http://www.youtube.com/watch?v=ntuGcBn8ihQ
http://www.youtube.com/watch?v=5YMkYLLANWY
http://www.lejournaldalgerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=4247:les-barbus-nont-pas-fete-le-nouvel-an-au-quebec&catid=38:top-news-
http://www.algeriepyrenees.com/article-algerie-l-intolerance-pointe-de-nouveau-le-nez-95872330.html
El Watan - Lundi 26 décembre 2011 - 4
L’ACTUALITÉ
LES ALGÉRIENS PRÉPARENT LE RÉVEILLON
Forte demande sur le grand Sud
● Les hôtels sont complets depuis 3 semaines et l’offre ne répond pas à la demande.
e réveillon du nouvel an
approche. Les Algériens
semblent avoir une idée pré-
cise sur le lieu où ils franchiront
le seuil de la nouvelle année. Cha-
cun a opté pour une destination en
fonction de son pouvoir d’achat.
Les plus nantis vont festoyer
dans les hôtels 5 étoiles de la
capitale. Les autres ont contacté
des agences de voyages qui pro-
posent des formules attractives,
pour aller sous d’autres cieux. Et
il y a ceux qui se contentent d’un
repas familial dans une ambiance
conviviale, comme c’est le cas
de G. Habiba qui travaille dans
le secteur du journalisme et de la
communication. «Je vais le pas-
ser à la maison, devant ma télé,
ou en lisant un bon livre comme
de coutume, je n’ai ni les moyens
ni la bonne compagnie et encore
moins le temps, puisqu’on bosse
le 1er janvier», confie-t-elle. Pour
Aldjia, qui est dans les relations
publiques d’une entreprise de
téléphonie mobile, «la plupart
le fêtent chez eux ou à l’étranger
par manque d’originalité. A part
dîner et écouter de la musique, y a
rien chez nous et puis par rapport
aux mentalités aussi, il n’y en a
pas beaucoup qui le fêtent en di-
sant que ce n’est pas à nous».
Ceci dit, les Algériens ne se pri-
vent pas des joies de cette occa-
sion. A l’hôtel Sofitel, on a mis
les petits plats dans les grands.
La responsable de la communi-
cation et des relations publiques,
que nous avons contactée, nous a
affirmé que la direction a décidé
d’organiser une soirée avec ani-
mation au restaurant El Mourd-
jane à 15 000 DA par personne.
«Nous avons également mis en
place une promotion sur le tarif
des chambres que nous proposons
à 15 000 DA pour la nuit du 31 dé-
cembre. L’animation sera assurée
par un trio de musiciens.» Beau-
coup ont déjà réservé. La salle
Tassili du prestigieux hôtel Hilton
d’Alger propose une escale culi-
naire et une ambiance festive sous
le slogan «Phare de la lune».
Du côté des agences de voyages,
cette époque de l’année est une
opportunité pour améliorer le
chiffre d’affaires. Bachir Djeribi,
président du Syndicat national des
agences de voyages (SNAV), nous
donne les tendances générales. Au
niveau international, «la Turquie
a la plus grande part. Le Maroc
arrive à petits pas. D’ailleurs
l’agence Zenata Voyages a prévu
un charter pour Casablanca à
partir d’Oran. C’est ainsi que
certains iront à Marrakech pour
planter leur décor de début d’an-
née. L’Espagne est aussi une
destination pour des hommes
d’affaires. L’Egypte est en baisse,
malgré les efforts déployés par
la représentante d’Egytair en
Algérie qui tente de mettre en
contact les agences de voyages al-
gériennes avec leurs homologues
égyptiennes». En Algérie, c’est
l’appel du désert qui l’emporte.
Les hôtels sont complets depuis 3
semaines et l’offre ne répond pas
à la demande, puisque plusieurs
établissements hôteliers publics
sont en rénovation. La majorité
part en voiture, car le transport
aérien reste très cher. «Il y a une
forte demande à Tamanrasset et
Djanet. Il faut savoir que les
agences locales ont pris l’initia-
tive de réduire leurs prix de 50%.
Le wali de Tam a procédé à l’ins-
tallation d’un espace saharien
destiné à la clientèle nationale :
il s’agit d’un camp de 300 per-
sonnes avec sanitaires et autres
commodités pour leur permettre
de passer un agréable séjour»,
explique M. Djeribi. Une manière
de compenser les pertes dues au
manque de touristes étrangers ?
Pas tout à fait, mais il permet au
moins de garder les agences loca-
les sous perfusion.
Contacté, Hamou Ouyahia, direc-
teur général de l’EGT Tamanras-
set, nous lance tout de go : «On
est déjà complet. La plupart des
clients, pratiquement des familles,
viennent d’Alger. Il y a quelques
étrangers (des Français). L’hôtel
Tahat, d’une une capacité de 148
chambres, propose un séjour de
4 jours/3 nuits à 27 000 DA avec
déjeuner, soirée de réveillon et 2
excursions.» Et pour décompres-
ser et profiter d’un dépaysement
total, une nuitée a été program-
mée dans le site enchanteur de
l’Assekrem. Nadjah Boudjelloua,
directeur général de Shams tours,
nous confirme que certaines des-
tinations traditionnelles sont en
baisse comme la Tunisie. «Le flux
a diminué par rapport aux années
précédentes, malgré l’effort des
hôteliers», dira-t-il, remarquant
pour reprendre ses termes «l’ab-
sence de l’Office national du
tourisme tunisien (ONTT)».
Selon les estimations des res-
ponsables de cet office, «près de
100 000 Algériens sont attendus
durant les fêtes de fin d’année».
Offrir une nouvelle image de la
Tunisie est l’objectif du gouver-
nement. Des efforts considérables
sont consentis dans le but de relan-
cer le tourisme, notamment après
la Révolution. Selon lui, le Maroc
et la Turquie sont très demandés.
En dépit de la cherté du billet, ces
destinations offrent un produit
très intéressant (rapport qualité/
prix). Quant à la relance du Grand
Sud, elle reste encore largement
freinée par la cherté du transport
aérien. Des négociations ont été
entamées depuis deux mois avec
la direction d’Air Algérie avec
la médiation du ministère du
Tourisme et de l’Artisanat, pour
bénéficier «d’une offre packagée»
avec une palette de formules. Les
négociations n’ont pas encore
abouti.
FÊTES DE FIN D’ANNÉE
Quand la nostalgie le dispute au rejet
i ce n’était votre question, j’ai
complètement oublié que le 25 dé-
cembre coïncide avec la fête de Noël»,
affirme Sid Ali M., rencontré dans une
pâtisserie-confiserie, à Ben Aknoun.
Cet ingénieur des Ponts et Chaussées,
50 ans, au regard malicieux, a grandi à
La Casbah dans une famille nombreuse.
«Quand j’étais tout jeune, on célébrait
tous les ans les fêtes de Noël et du
nouvel an avec mes frères et sœurs», se
remémore-t-il. Il se souvient de ces an-
nées 1970-80, où les Algériens, sans être
des chrétiens, célébraient Noël dans la
convivialité. C’était surtout une aubaine
pour les enfants de recevoir des cadeaux
de leurs parents qui se déguisaient pour
la circonstance en «père Noël». A l’en-
tame de son récit, ses yeux brillaient, à
l’évocation de ces années «fastes». Pé-
riode d’insouciance, de vivre ensemble
et surtout de tolérance. «A part le sapin
de Noël, tous les autres ingrédients pour
fêter cet événement étaient présent.
Bûches, confiserie, chocolats, gâteaux
en tout genre. Mes frères et moi avions
même le père Noël comme ultime ca-
S
deau. C’était ma mère, pour nous faire
plaisir et donner de la solennité à cette
fête, qui jouait le rôle de père Noël»,
a-t-il indiqué. Et d’ajouter : «Notre mère
nous enjoignait de laisser nos chaussu-
res devant la cheminée pour que le père
Noël nous ramène des cadeaux. Au petit
matin, effectivement on trouvait par
terre une multitude de cadeaux, pour
notre plus grand bonheur.»
RITES ÉTRANGERS
Le grand-père de Sid Ali M. était imam
de la Grande Mosquée, à la place des
Martyrs, durant les années 1940. Venue
de la région d’Azzefoun, de Kabylie,
cette famille de marabouts, ultraconser-
vatrice, tout en demeurant extrêmement
attachée à l’islam et à ses valeurs, fêtait
néanmoins Noël, cette fête chrétienne
qui célèbre chaque année la naissance
de Jésus de Nazareth (Aïssa chez les
musulmans). «Nous sommes une famille
de pratiquants. Nous sommes même
ultraconservateurs. Ma mère sortait
rarement dehors. Ou si elle le faisait,
c’est soit avec mon père ou avec l’un
de nous, vêtue toujours de son haïk»,
précise notre interlocuteur. Selon lui, la
présence coloniale en Algérie a tissé des
liens et créé des habitudes qui ne sont
pas forcément celles de la culture et de
religion des Algériens. Ils ont adopté ces
traditions, ces rites étrangers de manière
mécanique, sans qu’il puisse y avoir de
connotation cultuelle ou religieuse à
leur geste. «Nos grands-parents et nos
parents ont vécu et cohabité avec les
Européens. Cette cohabitation a fait
que quelques-unes de leurs fêtes sont
devenues les nôtres. C’était peut-être
un autre ‘‘butin de guerre’’. Nous avons
ainsi partagé leur tradition religieuse,
tout en restant profondément musul-
man», a-t-il indiqué. Mais le début des
années 1990, avec la montée de l’in-
tégrisme et du fanatisme en Algérie, a
mis fin à ces «rêves d’enfants» et les
cadeaux qu’ils recevaient à l’occasion
de cet événement. Le regain de religio-
sité a proscrit la célébration de ces fêtes,
sous le prétexte que tout ce qui s’éloigne
de la tradition du Prophète Mohammed
(QSSSL) est illicite. Notamment les fê-
tes chrétiennes et juives. «Moi-même je
ne fête plus Noël depuis la fin des années
1980. Pour le nouvel an, je le fais juste
pour marquer l’événement avec ma
femme, mes enfants ainsi que mes autres
frères. Ça n’a plus le même charme ni le
même goût d’antan. Il faut être à la page
et ne pas être à la traîne avec le reste du
monde», a-t-il révélé. «De plus, avec
le recul, je crois que fêter Noël comme
nous le faisions avant en famille ne
correspond pas à mes croyances. Même
si nous le faisions sans arrière-pensée
religieuse», a-t-il reconnu.
MANQUE D’ENGOUEMENT
Ces derniers jours, sur les réseaux so-
ciaux, des internautes faisaient des com-
mentaires à travers lesquels ils appellent
leurs «frères» à ne pas succomber à la
tentation de célébrer les fêtes de Noël
et du nouvel an. La raison ? Pour ces
internautes, invoquant des hadiths du
Prophète Mohammed (QSSSL), en
fêtant ces événements, cela équivaudrait
à s’assimiler aux chrétiens. Ce qui serait
contraire aux recommandations du Pro-
phète. Pour Mohamed Y., gérant d’une
boulangerie-pâtisserie, à Alger-Centre,
le public algérois ne manifeste plus le
même engouement pour l’achat des
gâteaux et des friandises, pour les fêtes
de fin d’année. L’érosion du pouvoir
d’achat, les innombrables problèmes
auxquels est confronté le citoyen lamb-
da chaque jour, sont pour beaucoup,
selon notre interlocuteur, dans cette
désaffection. «Avant, en prévision du
mois de décembre, on se préparait des
mois à l’avance pour marquer l’événe-
ment comme il se doit pour satisfaire le
client. Ce n’est plus le cas maintenant»,
indique Mohamed Y. «On vend certes
toujours des gâteaux à l’occasion du
nouvel an. Mais la différence est très mi-
nime avec les autres mois de l’année»,
a-t-il ajouté. Pourtant son magasin offre
une pléthore de gâteaux de toutes sortes.
Du chocolat spécial, mélangé aux aman-
des, des friandises pour cette occasion.
Mais les bourses des citoyens peuvent
à peine tenir pour oser s’offrir ce luxe
digne des pays au niveau de vie «élevé».
Meziane Cheballah
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