Cet acte avec les heures qui précedent , les jours et les mois qui suivent forme le noyau du roman ; un noyau autour duquel se déroulent des histoires mettant en scène comme principaux acteurs ou comme rôles secondaires des personnages qui apparaissent très typés et en même temps ordinaires .
Outre l'observation d'individus au sein d'une société où les repères moraux (judéo- chrétiens ) sont affaiblis les récits , correspondant chacun à un personnage impliqué plus ou moins directement dans l'affaire de la gifle , évoquent les rapports entre les membres d'une famille et d'un groupe d'amis Une voix off intervient et indique les pensées de ceux ci , parralèles aux dialogues et aux actions .
Le paraître s'éclipse alors pour donner à voir les êtres , ce qui les fait s'animer . Et le paraître est moteur pour certains , un moteur puissant , avec l'argent et la conviction d'être différent et d'avoir raison .
A travers ce livre ce sont 2 ou 3 générations successives qui sont évoquées chacune correspondant à des populations différentes qui peuplent ce pays-continent
- les arborigènes
- les australiens "de souche " , issus de l'immigration ancienne , des premiers colons
- les néo-australiens , ceux qui sont liés à l'émigration récente qui ont "réussi" sur le plan matériel
avec les tensions existant entre et au sein de celles ci et les regards des uns sur les autres
Il donne à voir un échantillon plus vaste , un angle d'observation plus large sur un lieu et une époque que ce que l'a fait Freedom
Bien que l'écueil de scènes osées * , limite pornographie , n'ait pas été évité l'écrit de Tsiolkas me semble moins s'y complaire que celui de J.Franzen .
Si le procedé litteraire s'apparente à celui de Freedom dans La gifle les recits de chacuns sont limités dans le temps, s'y succèdent en évoquant les autres personnes impliquées cette affaire et leur évolution .
Si les épisodes (un individu , un récit , un intervalle de temps ) s'ouvrent sur l'histoire personnelle de chacun ce n'est qu'en en tant qu'élement permettant de comprendre leur vision , leur vie ; ils s'ouvrent aussi largement sur des personnages annexes importants donnant de la consistance au roman , l'ancrant dans une époque , un sol .
L'expression semble paradoxale mais c'est tout ce que j'ai trouvé pour dire que ceux ci n'ont pas de lien direct avec l'affaire de la gifle mais que leur histoire commune avec les principaux protagonistes influe sur le positionnement de chacun .
Mon amie , celle a qui j'ai enlevé le livre , avait samedi dernier une opinion mitigée sur la série TV . Je ne l'ai pas vue et n'ai donc pas d'avis à ce sujet mais , à propos du texte , je peux dire
qu'il se lit bien , avec plaisir ,et que , une fois commencé, il m'a fallu aller au bout et que je l'ai fait en mettant les tâches quotidiennes au second plan pendant 2 jours par ce que
j'ai eu envie , rapidement , une fois passé le brouhaha du barbecue , en savoir un peu plus sur chacun .
* Si ,à mon avis ,certains détails n'apportent rien au récit c'est un aspect des personnages qui ne pouvait être occulté dans la mesure où leurs relations aux autres a aussi cette face là et qu'elle est importante .
C'est une tout autre Australie qui nous est donnée à découvrir dans Piège nuptial
un autre roman à lire sans attendre une fois qu'on l'a dans les mains, un autre type d'écriture , un thriller
dans le désert australien .
Une société non utopique dans laquelle les moyens importent peu pour satisfaire les besoins de certains plus que d'autres .
Une histoire qui pourrait être le récit d'une réalité ; c'est ce m'ont fait découvrir cette photo et son commentaire .
photo de H.-P. Berger
Wittenoom est une ville minière de l'Australie-Occidentale. De l'extraction à la préparation, on y a exploité l'amiante jusqu'à ce que celle-ci soit notoirement connues pour ses effets délétères sur la santé.
Son déclin commença en 1960 et on encouragea finalement les habitants à migrer. Aujourd'hui c'est une ville fantôme dont le nom a même été effacé des cartes et panneaux de signalisation par le gouvernement.
Je ne dirai rien de plus pour laisser le suspens ...
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