Il est fréquent qu'un réseau social sur le net me permette de faire des découvertes , d'apprendre un peu sur le monde qui nous entoure .
Google + est souvent le point de départ d'une recherche pour un fait d'actualité ou un mot de vocabulaire, un morceau de musique;des liens m'envoient sur des sites auxquels je ne me serais jamais connectée faute de les connaître
Le premier exemple qui me vient à l'esprit est celui du signe#
qui pour moi était "dièse" ; j'ai fait le lien entre le mot hashtag et ce symbole dont j'avais compris qu'il correspondait à des informations ou commentaires liés à un mot clé en interrogeant la personne qui utilisait ce terme dans son billet .Certains auraient pu ignorer ma question mais elle , elle a éclairé ma lanterne .
Avec le mot "steampunk" j'ai découvert - ouvert la porte d'un univers artistique complexe ,fantasmagorique avec des objets , des dessins ou une architecture superbes
Aujourd'hui c'est Facebook qui m'a entraînée ailleurs ; les affiches de Pierre Frankel m'ont fait un clin d'oeil à partir de la page du cinéma l'astrée
Jeux avec les maux et les mots de tous les jours
Cette image
m'a renvoyée au lien ci dessous et à un article de "courrier international" dont le sujet est l'hébergement des sans abris
http://www.courrierinternational.com/article/2013/12/24/une-petite-maison-qui-voit-grand
"parquée entre deux voitures, trône la plus petite maison de la capitale
allemande. A première vue, ce conteneur noir de 4 mètres carrés posé sur
une remorque a plutôt l’air d’une camionnette de livraison. Sur son
toit, une demi-coupole à laquelle on accède par une échelle située sur
le côté du conteneur : bienvenue dans la chambre à coucher de l’Unreal
Estate House [jeu de mots construit sur l’anglais real estate, qui
signifie “immobilier”, et unreal, “irréel”].
Au rez-de-chaussée, on peut faire tenir 4 adultes debout. Pas un de
plus. Mais on y fait aussi tenir tout ce dont une maison a besoin. A
gauche, un coin cuisine avec un réchaud à gaz portatif. Une planche de
bois qui va jusqu’à la paroi opposée sert de table. Lorsqu’on la relève,
on découvre des toilettes mobiles et un trou pour l’évacuation de l’eau
de la douche. Le réservoir d’eau est accroché au plafond. Les deux
portes coulissantes en Plexiglas qui composent la paroi avant de
l’Unreal Estate House offrent à ses occupants une vue imprenable sur le
Landwehrkanal. Cette maison miniature est toutefois encore en travaux :
sa chambre à coucher prend l’eau et ses équipements intérieurs doivent
être vissés et vérifiés.
http://www.paperblog.fr/5856623/une-maison-steampunk-sur-roues/http://www.paperblog.fr/5856623/une-maison-steampunk-sur-roues/
http://actu.orange.fr/une/a-strasbourg-des-architectes-creent-un-abri-d-urgence-pour-sdf-afp-s_2796908.html
vendredi 31 janvier 2014
jeudi 30 janvier 2014
Turambo
Les anges meurent de nos blessures de Yasmina Khadra , un roman qui a été éreinté par certains critiques et s’est retrouvé dans la liste des «cadeaux à ne pas faire pour Noel» publiée par je ne sais plus quel journal;quand j’ai lu l’article je venais de l’acheter en prévision d’une hospitalisation programmée car c’est un auteur que j’aime lire et cela m’a fait craindre une possible déception .
Sans raison
Ce roman se range séparément des autres livres de l’auteur : ni autobiographie romancée ni roman policier mettant en scène l’Algérie d’il y a 20 ans entre attentats et activités souterraines de ceux qui détiennent finances et pouvoir pas plus que récit qui s’appuie sur
des réalités politiques telles que les attentats en Israel et la vie de palestiniens , les talibans en Afghanistan ,les activités de mouvements terroristes dans lesquels s’engagent certains de ses personnages et que d’autres de ses personnages subissent , les mouvances FIS-GIA dans l’Algérie des" années de plomb»
L’histoire a pour cadre l’Algérie des années 1920-1930 ;c’est celle d’un gamin indigène amené à la boxe par un rêve de meilleure fortune et les ambitions de certains de ceux qui constituent son entourage .
Les différents niveaux de langage relevés comme des incongruités par certaines critiques ne m’ont pas heurtée et sauf dans l’envolée des dernières pages le texte est en adéquation avec ce que pourrait raconter un personnage 60 ans après les faits et après une vie de lectures et de reflexion .
La ségrégation entre les différents occupants de l’Algérie de l’entre deux guerres et les rapports de ceux ci les uns avec les autres , voilà sans doute le thème central développé dans ce roman tout en contant une vingtaine d’années de la vie d’un gamin qui devient célèbre presque «à l’insu de son plein gré «
Les femmes et leurs relations avec les hommes ,les «araberbères» (néologisme de Yasmina Khadra ) entre eux , avec les autochtones issus de l’immigration ,ou avec le «gratin» des colons , les musulmans et les chrétiens ou les juifs ,la guerre et ses conséquences à l’échelle humaine sont d’autres élements de la trame de ce roman qui pose in fine la question du droit et des possibilités d’un individu à agir selon ses convictions , en tenant compte de ses émotions non obstant le pouvoir lié à l’argent qui use de ses possibilités de contraindre pour maintenir ses positions et favoriser ses ambitions .
En écrivant ceci l’expression « droit d’un peuple à l’auto détermination» m’est venue à l’esprit ; ce roman serait il une métaphore ?
http://www.lexpress.fr/culture/livre/yasmina-khadra-poings-durs-coeurs-tendres_1283557.html
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20131220.OBS0371/13-livres-a-ne-pas-offrir-pour-noel.html
Sans raison
Ce roman se range séparément des autres livres de l’auteur : ni autobiographie romancée ni roman policier mettant en scène l’Algérie d’il y a 20 ans entre attentats et activités souterraines de ceux qui détiennent finances et pouvoir pas plus que récit qui s’appuie sur
des réalités politiques telles que les attentats en Israel et la vie de palestiniens , les talibans en Afghanistan ,les activités de mouvements terroristes dans lesquels s’engagent certains de ses personnages et que d’autres de ses personnages subissent , les mouvances FIS-GIA dans l’Algérie des" années de plomb»
L’histoire a pour cadre l’Algérie des années 1920-1930 ;c’est celle d’un gamin indigène amené à la boxe par un rêve de meilleure fortune et les ambitions de certains de ceux qui constituent son entourage .
Les différents niveaux de langage relevés comme des incongruités par certaines critiques ne m’ont pas heurtée et sauf dans l’envolée des dernières pages le texte est en adéquation avec ce que pourrait raconter un personnage 60 ans après les faits et après une vie de lectures et de reflexion .
La ségrégation entre les différents occupants de l’Algérie de l’entre deux guerres et les rapports de ceux ci les uns avec les autres , voilà sans doute le thème central développé dans ce roman tout en contant une vingtaine d’années de la vie d’un gamin qui devient célèbre presque «à l’insu de son plein gré «
Les femmes et leurs relations avec les hommes ,les «araberbères» (néologisme de Yasmina Khadra ) entre eux , avec les autochtones issus de l’immigration ,ou avec le «gratin» des colons , les musulmans et les chrétiens ou les juifs ,la guerre et ses conséquences à l’échelle humaine sont d’autres élements de la trame de ce roman qui pose in fine la question du droit et des possibilités d’un individu à agir selon ses convictions , en tenant compte de ses émotions non obstant le pouvoir lié à l’argent qui use de ses possibilités de contraindre pour maintenir ses positions et favoriser ses ambitions .
En écrivant ceci l’expression « droit d’un peuple à l’auto détermination» m’est venue à l’esprit ; ce roman serait il une métaphore ?
http://www.lexpress.fr/culture/livre/yasmina-khadra-poings-durs-coeurs-tendres_1283557.html
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20131220.OBS0371/13-livres-a-ne-pas-offrir-pour-noel.html
mardi 7 janvier 2014
genetique et environnement
http://www.huffingtonpost.fr/ariane-giacobino/transmission-genes-epigenetique_b_1879797.html
HÉRÉDITÉ - Il y avait la transmission classique de traits et caractères héréditaires, l'histoire de Gregor Mendel, le moine du XIXe siècle étudiant des pois colorés, et par cela, définissant les lois de l'hérédité.
Diagramme des 7 phénotypes du pois observés par Gregor Mendel
Mais depuis peu, on comprend que l'environnement peut modifier le degré de fonctionnement des gènes, sans en changer la séquence ADN. Il ne s'agit plus de génétique et de mutations, mais d'épigénétique.
La modification épigénétique à l'heure actuelle la mieux caractérisée, est une modification chimique de l'ADN qui change son degré de "lisibilité", donc permet ou non le fonctionnement des gènes concernés.
Le fonctionnement des gènes peut varier selon les changements dans l'environnement. Et en plus, ces modifications sont transmissibles au travers des divisions cellulaires, mais aussi, pour certaines, au travers de quelques générations.
L'histoire des pois s'en trouve donc bien compliquée: l'environnement sous toutes ses formes, ou presque, semble pouvoir être traduit en modulation de fonctionnement des gènes.
Un imbroglio génético-épigénétique...
On explore alors l'effet de l'environnement, sous forme de polluants, de stress psychologique, d'alimentation, de mode de vie et autres, sur ces marques chimiques dans le génome.
Mais c'est la perplexité, lorsque les premières études sur les rongeurs rapportent, en 2005, des modifications épigénétiques transgénérationnelles suivant certaines expositions à des toxiques. Après une exposition à un pesticide, on retrouve des traces épigénétiques jusqu'à 4 générations en aval. On prend alors la réelle mesure de la complexité du phénomène.
Moments d'effarement: va-t-on voir émerger beaucoup plus fréquemment certaines affections à cause du mode de vie de nos ancêtres, ou du notre? Le tabac, le DDT, les disrupteurs endocriniens... Subir les conséquences, bonnes ou mauvaises, de ce qu'on vit, c'est une chose. Mais risquer de les transmettre ensuite, c'en est une autre.
On pense à l'affaire du Distilbène, qui a récemment fait parler de ce type de problématique: non seulement les filles des femmes ayant pris du Distilbène pendant leur grossesse présentaient des malformations de l'utérus et autres problèmes, mais il était publié en 2011 par l'équipe de Charles Sultan à Montpellier, qu'à la génération suivante, les petits garçons présentaient bien plus fréquemment des malformations uro-génitales.
Une transmission mère-fils, alors que c'est la grand-mère qui a pris la substance? On évoque là aussi des modifications épigénétiques et leur transmission
.http://www.youtube.com/watch?v=bBp3JVLAudc
Du côté des neuroscientifiques, on y pense aussi
Le groupe de recherche de Michael Meaney, à l'université canadienne McGill, a publié en juillet 2012 dans les Archives of General Psychiatry, que les individus ayant subi des abus dans l'enfance présentaient des modifications épigénétiques spécifiques dans l'ADN extrait des neurones, pour différents gènes.
Une trace biologique d'un stress psychologique?
Cette même équipe avait déjà décrit que des différences dans comportement maternel, chez des rongeurs, pouvait modifier les marques épigénétiques de leurs bébés, dans des gènes impliqués dans la réponse au stress.
Un rôle des bons ou mauvais soins maternels sur le cerveau des bébés?
On voit apparaitre derrière ces hypothèses des raccourcis dangereux: il ne s'agit pas d'un destin mais d'une mesure d'une cause et d'une marque biologique, celle-ci heureusement démontrée réversible par ces mêmes travaux.
Faisant un pas de plus dans ces explorations, une équipe américaine publie en août 2012 dans la revue Biological Psychiatry, que chez les souris, l'exposition au stress social durant une période comparable à celle de l'adolescence chez l'humain, peut induire des modifications durables du comportement (anxiété). Modification également des taux d'hormone de réponse au stress (corticostérone).
On pouvait s'y attendre. Mais bizarrement, les mesures comportementales montrent que femelles exposées sont plus anxieuses que les mâles exposés. De plus, en explorant ensuite la descendance des souris, stressées ou non, une étonnante observation: une transmission de cet état anxieux à la génération suivante (2ème génération), mais uniquement aux femelles, et non aux mâles. Et encore à la génération suivante (3ème génération), seules les femelles manifestaient cet état anxieux.
Gregor Mendel (1822-1884)
Curieuse inégalité des sexes.
Un imbroglio génétique? Ou épigénétique? Ou comportemental? Difficile de comprendre. Car il faut encore ajouter que le fond génétique peut modifier la réponse épigénétique.
Quoi qu'il en soit, une notion essentielle à garder à l'esprit: les marques épigénétiques sont potentiellement transmissibles, mais aussi potentiellement réversibles. Une possible résilience biologique.
Alors n'entrons pas dans le raccourci dangereux de penser un déterminisme dicté par l'environnement: il y a justement une marge de manœuvre pour que les devenirs les plus divers soient toujours possibles.
HÉRÉDITÉ - Il y avait la transmission classique de traits et caractères héréditaires, l'histoire de Gregor Mendel, le moine du XIXe siècle étudiant des pois colorés, et par cela, définissant les lois de l'hérédité.
Mais depuis peu, on comprend que l'environnement peut modifier le degré de fonctionnement des gènes, sans en changer la séquence ADN. Il ne s'agit plus de génétique et de mutations, mais d'épigénétique.
La modification épigénétique à l'heure actuelle la mieux caractérisée, est une modification chimique de l'ADN qui change son degré de "lisibilité", donc permet ou non le fonctionnement des gènes concernés.
Le fonctionnement des gènes peut varier selon les changements dans l'environnement. Et en plus, ces modifications sont transmissibles au travers des divisions cellulaires, mais aussi, pour certaines, au travers de quelques générations.
L'histoire des pois s'en trouve donc bien compliquée: l'environnement sous toutes ses formes, ou presque, semble pouvoir être traduit en modulation de fonctionnement des gènes.
Un imbroglio génético-épigénétique...
On explore alors l'effet de l'environnement, sous forme de polluants, de stress psychologique, d'alimentation, de mode de vie et autres, sur ces marques chimiques dans le génome.
Mais c'est la perplexité, lorsque les premières études sur les rongeurs rapportent, en 2005, des modifications épigénétiques transgénérationnelles suivant certaines expositions à des toxiques. Après une exposition à un pesticide, on retrouve des traces épigénétiques jusqu'à 4 générations en aval. On prend alors la réelle mesure de la complexité du phénomène.
Moments d'effarement: va-t-on voir émerger beaucoup plus fréquemment certaines affections à cause du mode de vie de nos ancêtres, ou du notre? Le tabac, le DDT, les disrupteurs endocriniens... Subir les conséquences, bonnes ou mauvaises, de ce qu'on vit, c'est une chose. Mais risquer de les transmettre ensuite, c'en est une autre.
On pense à l'affaire du Distilbène, qui a récemment fait parler de ce type de problématique: non seulement les filles des femmes ayant pris du Distilbène pendant leur grossesse présentaient des malformations de l'utérus et autres problèmes, mais il était publié en 2011 par l'équipe de Charles Sultan à Montpellier, qu'à la génération suivante, les petits garçons présentaient bien plus fréquemment des malformations uro-génitales.
Une transmission mère-fils, alors que c'est la grand-mère qui a pris la substance? On évoque là aussi des modifications épigénétiques et leur transmission
.http://www.youtube.com/watch?v=bBp3JVLAudc
Du côté des neuroscientifiques, on y pense aussi
Le groupe de recherche de Michael Meaney, à l'université canadienne McGill, a publié en juillet 2012 dans les Archives of General Psychiatry, que les individus ayant subi des abus dans l'enfance présentaient des modifications épigénétiques spécifiques dans l'ADN extrait des neurones, pour différents gènes.
Une trace biologique d'un stress psychologique?
Cette même équipe avait déjà décrit que des différences dans comportement maternel, chez des rongeurs, pouvait modifier les marques épigénétiques de leurs bébés, dans des gènes impliqués dans la réponse au stress.
Un rôle des bons ou mauvais soins maternels sur le cerveau des bébés?
On voit apparaitre derrière ces hypothèses des raccourcis dangereux: il ne s'agit pas d'un destin mais d'une mesure d'une cause et d'une marque biologique, celle-ci heureusement démontrée réversible par ces mêmes travaux.
Faisant un pas de plus dans ces explorations, une équipe américaine publie en août 2012 dans la revue Biological Psychiatry, que chez les souris, l'exposition au stress social durant une période comparable à celle de l'adolescence chez l'humain, peut induire des modifications durables du comportement (anxiété). Modification également des taux d'hormone de réponse au stress (corticostérone).
On pouvait s'y attendre. Mais bizarrement, les mesures comportementales montrent que femelles exposées sont plus anxieuses que les mâles exposés. De plus, en explorant ensuite la descendance des souris, stressées ou non, une étonnante observation: une transmission de cet état anxieux à la génération suivante (2ème génération), mais uniquement aux femelles, et non aux mâles. Et encore à la génération suivante (3ème génération), seules les femelles manifestaient cet état anxieux.
Gregor Mendel (1822-1884)
Curieuse inégalité des sexes.
Un imbroglio génétique? Ou épigénétique? Ou comportemental? Difficile de comprendre. Car il faut encore ajouter que le fond génétique peut modifier la réponse épigénétique.
Quoi qu'il en soit, une notion essentielle à garder à l'esprit: les marques épigénétiques sont potentiellement transmissibles, mais aussi potentiellement réversibles. Une possible résilience biologique.
Alors n'entrons pas dans le raccourci dangereux de penser un déterminisme dicté par l'environnement: il y a justement une marge de manœuvre pour que les devenirs les plus divers soient toujours possibles.
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