Les anges meurent de nos blessures de Yasmina Khadra , un roman qui a été éreinté par certains critiques et s’est retrouvé dans la liste des «cadeaux à ne pas faire pour Noel» publiée par je ne sais plus quel journal;quand j’ai lu l’article je venais de l’acheter en prévision d’une hospitalisation programmée car c’est un auteur que j’aime lire et cela m’a fait craindre une possible déception .
Sans raison
Ce roman se range séparément des autres livres de l’auteur : ni autobiographie romancée ni roman policier mettant en scène l’Algérie d’il y a 20 ans entre attentats et activités souterraines de ceux qui détiennent finances et pouvoir pas plus que récit qui s’appuie sur
des réalités politiques telles que les attentats en Israel et la vie de palestiniens , les talibans en Afghanistan ,les activités de mouvements terroristes dans lesquels s’engagent certains de ses personnages et que d’autres de ses personnages subissent , les mouvances FIS-GIA dans l’Algérie des" années de plomb»
L’histoire a pour cadre l’Algérie des années 1920-1930 ;c’est celle d’un gamin indigène amené à la boxe par un rêve de meilleure fortune et les ambitions de certains de ceux qui constituent son entourage .
Les différents niveaux de langage relevés comme des incongruités par certaines critiques ne m’ont pas heurtée et sauf dans l’envolée des dernières pages le texte est en adéquation avec ce que pourrait raconter un personnage 60 ans après les faits et après une vie de lectures et de reflexion .
La ségrégation entre les différents occupants de l’Algérie de l’entre deux guerres et les rapports de ceux ci les uns avec les autres , voilà sans doute le thème central développé dans ce roman tout en contant une vingtaine d’années de la vie d’un gamin qui devient célèbre presque «à l’insu de son plein gré «
Les femmes et leurs relations avec les hommes ,les «araberbères» (néologisme de Yasmina Khadra ) entre eux , avec les autochtones issus de l’immigration ,ou avec le «gratin» des colons , les musulmans et les chrétiens ou les juifs ,la guerre et ses conséquences à l’échelle humaine sont d’autres élements de la trame de ce roman qui pose in fine la question du droit et des possibilités d’un individu à agir selon ses convictions , en tenant compte de ses émotions non obstant le pouvoir lié à l’argent qui use de ses possibilités de contraindre pour maintenir ses positions et favoriser ses ambitions .
En écrivant ceci l’expression « droit d’un peuple à l’auto détermination» m’est venue à l’esprit ; ce roman serait il une métaphore ?
http://www.lexpress.fr/culture/livre/yasmina-khadra-poings-durs-coeurs-tendres_1283557.html
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20131220.OBS0371/13-livres-a-ne-pas-offrir-pour-noel.html
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