Fin mai 2014
Oui , je fais mon cinéma !
le mien pas celui qui a été
programmé pour une des salles que je fréquente chaque fois
que possible .
Hier et aujourd'hui , 2 films à
l'affiche choisis par mon « n°4 » pour que nous
les regardions ensemble : « a long way to freedom »
et « le majordome »
Un
thème , 2 films , deux pays , deux vies
« a
long way to freedom » relate
la vie de Nelson Mandela jusqu'à son élection à la presidence
de la république Sud africaine .
« le
majordome » nous emmène ,à la suite d'un homme ,d'une
plantation de coton à la Maison Blanche et la campagne électorale
de Obama .
Deux hommes et
deux pays dans la lutte contre la ségrégation à une même
période
Voilà
mon cinéma à la
maison pour le moi de mai .
Ce cinema à
domicile n'empêche pas d'aller en salle à l'Astrée ou au
Forum ; même si ce qui est projeté n'est pas pour tout le
monde disent certains ces salles sont ouvertes à tout le
monde .
En tout cas , moi
, pour tout l'or du monde je ne changerais pas de cinémas
Aller au cinéma
est parfois l'occasion d'une sortie avec une amie , parfois une
envie qui ne concerne que moi , certaines fois c'est l'objet
d'un moment reservé à deux … avec mon compagnon ou une des
filles
Il y a eu et il
y aura des « toiles « à se faire tous ensemble pour
une occasion comme une anniversaire ou au moment des fêtes de
fin d'année
Cette année pas
de sortie cinéma spécial anniversaire mais une après midi
avec mes filles après avoir – c'est devenu une tradition
familiale - mangé à l'Anatolie pour partager le moment avec
Zeyçan et Hasan … le moment et les gâteaux .
C'est à la
maison que nous avons fait cinéma
Une chouette façon d'initier et de
clore cette journée où , pour mon anniversaire antidaté ,elles
m'ont offert leur temps et leur présence * toutes les deux sans
se chipoter .
« Le promeneur d'oiseau »
aurait été un film à aller voir ensemble mais nous nous y
sommes pressées avec « n°4 » il y a près de 2
semaines déjà (et c'est un DVD que je compte bien ajouter à
la médiathèque familiale ) et « 2 jours , une
nuit » ne leur disant rien je me ferais une toile
toute seule la semaine prochaine .
« Le promeneur d'oiseau »
est
une très belle fable que je pourrais dire pleine de
bons sentiments si
les 2 mots associés n'avaient pas à mes oreilles une
conotation ironique comme quand on dit d'une fille qu'elle est
bien
gentille .
Alors pour ne pas heurter mes sentiments , les émotions
éprouvées au cinéma je me contenterai de dire que ce film est
plein de sentiments et c'est du reste plus juste de l'écrire
ainsi car certains des sentiments éprouvés par les personnages
ne sont pas usuellement qualifiés « bons » .
Il y a de la colère et de la rancoeur , de l'égoïsme d'enfant
gaté et de l'égotisme chez les parents , du sentiment de
supériorité et de l'indifférence à l'autre ;
et puis il y a la relation qui se tisse entre une petite fille
et son grand père qui lui montre que la vie ce n'est pas la
grande ville et son emploi du temps surchargé d'enfant choyé ,
unique que l'on emmène dans un monde connecté et donc
déconnectée de celle d'une grande partie de la popula tion .
Fin juin
2014
« 2 jours , une nuit » …. le jour et
la nuit , j'attendrai toujours leur retour je crois .
Pour
continuer à parler de Chine et de cinéma je peux évoquer
« Black
coal »
, un film policier avec des meurtres et des corps émiettés
et éparpillés , une enquête foirée commencée au milieu du
charbon , une autre enquête qui s'avère être la suite de la
précedente , un policier border line qui m'a rappelé celui de
Mystic river , quelques trouvailles dans l'enchainement des plans
, une plongée dans une ville chinoise qui ne cherche pas à
entrer en concurrence avec les villes occidentales ni à
donner à voir des paysages alléchant les touristes .
Immeuble datant du communisme avec sa gardienne à l'affut ,
image quasi surréaliste d'un cheval dans le hall , habitat mal
entretenu
Boite de nuit « décadente » et hotel miteux ;
j'ai manqué écrire hotel de passes non sans raison
Rues et neige à moitié fondue , sale
Restaurants populaires
une fin en feu d'artifices en plein jour avec éclats de vérité
mis à jour et tant d'autres choses qui restent masquées par
l'éblouissement **
Moi j'ai été emportée dans l'anbiance plus que par l'enquête
, passant d'une scène à l'autre pae curiosité pour les
lieux dont les images sont filmées à la vitesse du
déplacement du policier
Et tant pis si la filature est apparaît grossière au
point de craindre à tout moment que le policier soit démasqué ;
cela ne nuit pas au déroulement de l'enquête .
Entre
ces 2 voyages si différents dans la Chine post-Mao j'ai fait un
tour dans l'Amerique de la conquête de l'ouest aux côtés de
« Homesman »
Les
paysages , les personnages principaux , les relations qui
s'établissent entre eux … tout est démesuré et la fin laisse
planer l'interrogation sur qui est , au fond , le « homesman »
qui s'introduit dans l'histoire par la grâce d'une
appropriation indue qui le conduit au bout d'une corde ( Je ne
dévoile rien , c'est dans la bande annonce ).
En repassant le film de ces dernières semaines je me suis
souvenue être allée aussi voir
« la
belle vie » un film
léger même
si certaines scènes sont loin de l'être et puis aussi
« les
femmes de Visegrad »
qui
lui est lourd de non-dits dans une ambiance pesante ,
« normalement » pesante , celle d'une ville de Bosnie
qui fut une ville de guerre entre chétiens et musulmans ,
entre ethnies qui ne voulaient ni l'une ni l'autre laisser
la terre qui est la leur
Un film né de ces non -dits et sous-entendus autour d'une
période , de lieux , de faits que certains veulent taire et
d'autres évoquer tout en sachant qu'en avoir connaissance
n'empêche pas qu'ils se reproduisent
début
octobre 2014
Avec les vacances, la rentrée scolaire et quelques problèmes de
santé j'ai laissé le cinéma de côté ; j'attendrais la
sortie hypothétique d'Hippocrate*** et de Winter sleep
**** sur DVD pour du cinema maison .
* leur patience précise mon
époux
** "Et puisque je vous tiens, ne
manquez pas la sortie, le même 11 juin, de «Black Coal», du
Chinois Diao Yinan (voir "Le Nouvel Observateur" du 5 juin
2014, p. 124-125). Un excellent polar situé dans la Mandchourie
minière de 1999, en même temps qu'un portrait sauvage, violent,
cruel et absurde d'une Chine provinciale méconnue. Et surtout, une
réalisation d'une effrayante beauté. Ça, c'est du cinéma.
Jérôme Garcin "Le Nouvel Observateur"
Jérôme Garcin "Le Nouvel Observateur"
****http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=220032.html
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