Les autres fleurs font ce qu'elles peuvent
De chrysanthèmes en chrysanthèmes
Les hommes pleurent, les femmes pleuvent [...]
texte volontairement utilisé hors de son contexte initial
Avez vous remarqué que toute une zone de Chambéry centre est relativement récente (si l'on compare avec la partie historique proche ) ; de la gare au commissariat , la rue Nicolas Parent et l'avenue du Comte Vert , la Grand' Poste .... voilà un quartier relativement dépourvu de bâtisses antérieures aux années 50 (1950 )
Certains bâtiments comme les immeubles du Paradis ont fait ,de part la quantité de logements reconstruits, un point d'accueil fort bien venu au moment du retour des rapatriés d'Algérie ; d'autres immeubles furent bâtis de façon plus cossue notamment dans la zone rue Saint -Antoine , rue Vieille Monnaie , Bd du Théâtre ....
Y a t'il une explication à cet urbanisme décalé par rapport entre constructions voisines sur le plan géographique ?
Tout simplement le bombardement initialement prévu sur la gare par les forces alliées .
[...] Pour deux des groupes

Au sol, les Chambériens ont souvent vu passer des avions, mais ils trouvent qu'ils en passent de plus en plus. À 10 h 15, soit 35 minutes après l'alerte de la sirène, M. Mainier, posté dans l'échauguette de la tour du Château signale que des vagues de 30 à 40 avions se dirigent vers le Nord en passant à l'Ouest. Une partie de la population qui n'avait pas gagné les abris ou en était ressortie regarde le défilé de ces fuseaux argentés. À 10 h 40, l'avant dernière vague vire subitement à droite pour survoler la ville. Certains croient voir des fusées sortir des avions de tête (en réalité des feuilles de papier alu destinées à brouiller les radars ). On se précipite vers les abris et les tranchées. Pour beaucoup ce sera trop tard.
Quelques secondes à peine ! Un grondement effroyable ! Et le sol vibre ! Des immeubles qui s'effondrent comme des châteaux de cartes, des gens broyés comme des fétus de paille, des incendies qui s'allument de-ci de-là, un nuage de poussière qui recouvre la ville et la plonge dans l'obscurité. Imperturbable, du haut de sa colonne le général de Boigne contemple un spectacle d'épouvante. Les premiers secours s'organisent avec le renfort des soldats allemands comme le confirment plusieurs témoins de l'époque. Le magasin de meubles "Grand Pasteur" (actuellement l'office de tourisme) est improvisé en morgue et dans les cliniques on soigne les premiers blessés. Le 29 mai, 74 cercueils, abondamment fleuris sont alignés place Métropole.
http://www.ledauphine.com/65e-anniversaire-du-bombardement-de-chambery-26-mai-1944-10h44--@/index.jspz?article=137833&chaine=26

voir aussi : http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://www.st-ambroise.org/qui-sommes-nous/histoire/resolveUid/2199beca52a9d53f60247fb3787b8b9c&imgrefurl=http://www.st-ambroise.org/qui-sommes-nous/histoire/939-1945-seconde-guerre-mondiale&usg=__p4oF8NhoXB1zNl__QEK7h4ieyqc=&h=336&w=500&sz=42&hl=fr&start=5&sig2=leTfd0C7bnP7izUFxAMqOQ&tbnid=nuYxah2m3RBuOM:&tbnh=87&tbnw=130&prev=/images%3Fq%3Dchambery%2B1944%26gbv%3D2%26hl%3Dfr&ei=mRgdStLzLYPI-Aao1tiABw
Ce jour là, veille du départ des élèves pour le congé de Pentecôte, Chambéry est bombardé par l’aviation anglo-américaine. En quelques secondes 425 bombes transforment le centre de la ville en un immense brasier d’où l’on retirera avec peine plus de 118 victimes. Le Pensionnat n’est pas épargné. Une bombe à air comprimé fait voler en éclats les vitraux de la chapelle, les grandes vitres des portiques et celles de toutes les fenêtres ; elle fait éclater la plupart des portes, y compris celle de l’entrée principale. La toiture est ébranlée... Quand au Chalet, il n’y reste que quelques pans de murs branlants...
Mais il faut penser à secourir les victimes. Soeurs et élèves sont toutes sauves, mais morts et blessés sont amenés à notre Poste de Secours. Les locaux ne suffisent plus, on les dépose le long des pelouses du jardin, à même le gazon, là où quelques heures auparavant, les élèves s’ébattaient joyeusement ! Quel spectacle déchirant ! Les familles ignorant le sort de leurs enfants, arrivent de les trouver saines et sauves, et les emmènent en lieu sûr. Le Pensionnat se retrouve vide comme le jour de la déclaration de guerre.
En ville, les flammes font rage... Le ciel si beau du matin est devenu opaque et lugubre...L’électricité est coupée. Le soir tombe. Les religieuses seules dans l’immense maison délabrée, éclairées par leurs lueurs rougeâtres des incendies - que l’on n’arrive pas à maîtriser - sont perplexes. Que faire ? Où aller ?... La Providence cependant veille. Le marquis d’Oncieu de la Bathie met à leur disposition une dépendance de son château ; une maison avec cinq pièces meublées. C’est dans ce lieu paisible que la communauté pourra passer l’été et se préparer, après le départ des troupes allemandes d’occupation,le 22 Août, à rentrer à Chambéry pour remettre en état le pensionnat en vue de la prochaine rentrée scolaire.
Si la gare de Chambéry a été retenue pour cible par les alliés c'est en raison de l'importance de celle ci dans le trafic ferroviaire ; les trains allemands en direction de l'Italie y passaient pour acheminer armement et soldatesque .
La Rotonde de la gare (monument actuellement classé ) est passé entre les gouttes ... enfin entre les bombes .
D'autres zones ont été bombardées en même temps que Chambéry , notamment la gare de Vaise , à Lyon .
http://fr.lyrics-copy.com/jacques-brel/jarrive.htm