samedi 3 mars 2012

Quoi de neuf ? (pour ceux qui ont envie de savoir )

A la fois beaucoup  et peu .

Moi  je ne suis pas plus neuve  qu'avant , une  ou peut être 2 voir 3 générations de retard  sur mon temps  et je m'en  moque .... bien plus que  de l'an 40 !
 Des jours qui  s'enchaînent de façon  sinusoïdale , entre sourires et larmes , moments  où  je  me replie  et  moment où  j'essaye de sortir de mon cocon , temps  d'inquiétudes et temps de  joies , petits  bonheurs qui  bout à bout deviennent grands , illusions et désillusions


 J'ai   parcouru  ce derniers mois , ces dernières semaines  plus  de trajets en avion  qu'en bus .

A Londres  , en Algérie (Constantine ) 

 Je reconnais que  j'apprécie  cette  liberté  trouvée (?),  retrouvée (? )  d'aller les yeux  grands  ouverts  comme  je le fais ici  et de découvrir , de regarder , mémoriser , m'étonner , apprécier ... de me sentir  humaine , pleinement humaine .
Ce que j'entends par là  ?  d'être capable de vivre pleinement le moment , de  ne pas  me sentir  comme   un corps   devant fonctionner pour faire ,   un "machin "  correspondant à un nom   non accolé à la mention décédé  induisant  le versement d'une certaine somme en fin de mois , somme  nécessaire  pour assurer un toit , une gamelle avec  quelque chose dedans ... une réponse à des  besoins physiologiques  sans  aller  bien plus loin .

 J'ai  retrouvé  à la fois le bonheur  et le besoin   de regarder  et  être regardée  avec un regard  et une oreille  en confiance .
Cela  n'empêche pas  le quotidien  d'exister mais  ces oasis  au milieu  d'un désert qui peu être très peuplé  sans que personne- à quelques exceptions  près -  ne  voit  l'autre  sont des  miracles  que  nous permet  le fait d'être   vivant et qui  en parallèle   me donne  l'élan de vivre .

 Quoi de neuf ?  rien et  beaucoup  à la fois  :)
 J'ai osé (un fois et  non sans crainte de rétorsion )  dire  "ça suffit"autant pour moi que pour mes filles  car  il y en a marre  de plier par crainte.


 J'ose dire  et écrire  la nécessité  ressentie  de façon quasi  viscérale   de passer de temps  avec mes grands



pour être  rassurée  et tout simplement pour  avoir du temps  partagé avec eux .



 J'ose  dire la nécessité  éprouvée  d'envoyer  mes plus  jeunes  à la découverte d'ailleurs  pour  les inciter à quitter mes  jupes  pour qu'elles intègrent le fait que  je ne  vais pas  disparaître  du simple fait qu'elle  ne m'auront pas   sous le yeux  quelques  jours .

 Ils peuvent  m'agacer, me fâcher de quelques  minutes à quelques  heures ,  me  faire  faire  du souci ou  m'inquiéter   à en être complétement  nouée , à être  prête  à un coup de folie  , un  départ dans l'urgence ,  je peux pleurer  de leur absence  physique ,  sourire de les savoir là  et les  voir , sourire de les entendre être  bien , râler  du désordre qu'ils sèment , avoir envie de me boucher les oreilles quand  elles piaillent , quand  ils  se donnent des mots "doux " , rire  de leurs réflexions  parfois aussi  inopinées , peu académiques , non diplomatiques  que les miennes .... il me faut  leur dire  (car le faire comprendre en silence  peut  ne pas  être entendue  ) que je suis   leur Maman  et que les aime .

 Ces mots  ne sont que peu de  mots  mais  c'est  beaucoup  de fierté  et d'amour , c'est beaucoup  d'arriver à les  formuler , c'est beaucoup  tout court .




Aucun commentaire: