jeudi 30 janvier 2014

Turambo

Les anges meurent de nos blessures   de Yasmina Khadra   , un roman qui a été éreinté par certains critiques  et s’est retrouvé dans la liste des «cadeaux  à ne pas faire pour Noel»  publiée par  je ne sais plus  quel journal;quand j’ai lu l’article  je  venais de  l’acheter  en prévision  d’une  hospitalisation programmée  car c’est un auteur  que  j’aime  lire et cela m’a fait craindre une possible déception .







 Sans  raison
Ce roman  se range  séparément des autres livres de l’auteur : ni autobiographie romancée ni  roman policier mettant en scène l’Algérie d’il y a 20 ans  entre attentats et activités souterraines de ceux qui  détiennent  finances et pouvoir  pas plus que récit  qui s’appuie  sur
des réalités politiques telles que  les attentats  en Israel et  la vie de  palestiniens , les talibans   en Afghanistan ,les  activités  de mouvements  terroristes dans lesquels s’engagent certains  de ses personnages et que d’autres de ses personnages  subissent , les mouvances FIS-GIA dans  l’Algérie des" années de plomb»
L’histoire a pour cadre l’Algérie  des années 1920-1930  ;c’est  celle d’un gamin  indigène amené  à la boxe  par  un rêve de meilleure fortune et  les ambitions de certains  de ceux qui  constituent son entourage .
Les  différents  niveaux  de langage relevés  comme des incongruités par certaines   critiques  ne m’ont pas  heurtée  et sauf  dans  l’envolée des dernières pages  le texte  est  en adéquation  avec  ce que pourrait raconter  un personnage  60 ans  après  les  faits  et après  une vie de lectures et  de reflexion .
La  ségrégation entre les différents occupants de l’Algérie de  l’entre deux guerres  et  les rapports  de ceux ci les  uns avec les autres  , voilà sans doute le thème central  développé dans ce roman tout en contant une vingtaine d’années de la vie   d’un  gamin  qui devient célèbre presque «à l’insu de son plein  gré « 
 Les femmes  et leurs relations avec les  hommes ,les «araberbères» (néologisme de Yasmina Khadra ) entre eux , avec  les  autochtones  issus de  l’immigration ,ou avec  le «gratin» des  colons  , les musulmans  et les  chrétiens ou les  juifs ,la guerre et ses conséquences  à  l’échelle  humaine  sont  d’autres élements de la trame de ce roman  qui pose  in fine la question  du droit et des possibilités d’un individu  à agir selon ses  convictions , en tenant compte de ses émotions   non obstant le pouvoir lié à l’argent  qui use  de ses possibilités de contraindre pour maintenir  ses positions  et  favoriser  ses ambitions .
En écrivant ceci   l’expression  « droit  d’un peuple à l’auto détermination»  m’est venue à l’esprit  ; ce roman serait  il  une métaphore  ? 


http://www.lexpress.fr/culture/livre/yasmina-khadra-poings-durs-coeurs-tendres_1283557.html
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20131220.OBS0371/13-livres-a-ne-pas-offrir-pour-noel.html

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