dimanche 15 juin 2014

la maison qui glissait

de Jean Pierre Andrevon   est un roman  qui  amène à se poser des questions , à formuler des  hypothèses  sur   divers  sujets  qui touchent   aux sciences  et à la fiction .


 Ce n'est pas une maison  mais un immeuble  , une tour   qui peut loger  l'équivalent d'un village  sur un minimum de surface occupée  au sol . De quoi trouver une  galerie  de  protagonistes  tour à tour au premier plan ou   jouant les seconds rôles .
 Des  personnages   dont certains paraissent caricaturaux  mais qui pourtant se rencontrent  (ou peuvent se rencontrer )  dans  bien des quartiers . Il y a  dans les descriptions et les mises en action  un réalisme  que bien souvent  nous  ne voulons pas regarder .Du  policier  qui ne peut habiter   à proximité de la banlieue où il travaille  pour sa sécurité et celle des  siens  , flic  d'origine  maghrébine  qui  doit  cacher  ce qu'il pense  d'une certaine faune  et  qui sous pression  fait son "coming out " .
 Le regard du gardien  de la tour  change  tout d'un coup  : le "rebeu"  rangé qu'il  croisait tous les jours  est alors reconnu  comme  un  homme , un humain , digne de son respect .
 Ce gardien  est   à lui seul  une  bête  de foire , ensemble de contradictions et de démonstrations  d'autorité , une apparence  poussée  à l'extrême .
  J'ai choisi cet exemple   car il m'apparaît   typique   :  l'opinion  que chacun  peut se faire d'autrui   est subjective , induite  par ce que l'autre laisse  entr'apercevoir de lui
 Ceci est vrai pour les autres  habitants  de cette tour  qui  vit sa vie  à côté  des autres bâtiments  de cette cité  dont la description  pourrait être celle  de n'importe  quelle cité  réelle , en bordure  d'une grande  ville .
 Un mélange de populations  dont  les membres  ne se mélangent  pas .
 Les  religions , les milieux sociaux , les  caractéristiques financières , les mœurs, les origines géographiques , les métiers , l'âge ... un échantillonnage  parfait  tel qu'on  ne le trouve  jamais dans  les sondages  dont les résultats sont   indiqués  comme représentatifs de l'opinion des habitants d'un pays  sur une question donnée .

Là  point de question  mais  une   perception   d'un environnement  qui se modifie  commune  à tous  et qui amène  à l'expression   de  ce qui    mène  chacun, de ses préoccupations  , de sa personnalité  sous l'apparence .

Un rêve   de type cauchemar  ou une réalité  à la  fois fantastique  et fantasque?

 Je n'en dirait rien  , à chacun de lire  et de  se faire son opinion .

 Ce  n'est pas   un livre que  j'aurai  gardé en  bibliothèque  s'il m'avait appartenu  et Flo , qui me l'avait  prêté ,   n'a pas  non  plus  souhaité  le conserver ;  il y a des sites  Internet  qui  permettent la revente ou l'échange , heureusement, mais si tout les lecteurs  s'y  débarrassent  de leurs "encombrants"  il ne  va -à terme -  y avoir  que   des tromblons   à se refiler
Heureusement que les tromblons des  uns  ne sont  pas toujours  ceux  des autres  .

 Au milieu d'une diversité  étonnante de récits  de scènes de  cul   m'est  venue  la question de l'intérêt  de celles ci  pour l'histoire .
 Aucun  à première vue  sauf  à supposer que l'auteur  voulait émoustiller son lectorat et l'inciter à aller  creuser plus loin dans le pavé  pour qu'il ne se retrouve pas de suite  au marché des occasions médiocres .
En  tournant les pages et en faisant   des liens  avec d'autres  histoires contées  dans ce livre  ainsi qu'avec  ce qui  me reste  de connaissances scientifiques  j'ai fait  l'hypothèse  suivante : Ne serait ce pas  par ce qu'en  situation de  crise l'animal  savant est poussé par  l'instinct   à vouloir  laisser une par de  lui sur  Terre  à la recherche d'une forme d'immortalité ?
ou plus   tenter d' augmenter le  nombre  de petits  pour accroître  la chance de survie de l'espèce ?
 Ce qui  m'a  amenée  là plutôt qu'à la conclusion  envisageant que les acteurs  voulaient " prendre leur pied " le plus possible , au  même titre qu'une cuite , avant  la  fin  est un faisceau  d'histoire  émaillant la trame  qui  m'ont incitée  à penser que  l'auteur   s'est amusé  avec  diverses  théories  scientifiques  et religieuses .
 Ainsi   l'insecte  piqueur au  milieu de la  réunion religieuse pourrait être une image  de l'esprit saint à la Pentecôte . La  viande  du volatile  géant  empoisonnant  ceux qui en ont consommé  peut  s'expliquer  par  la  non adaptation enzymatique de l'espèce  humaine actuelle  à sa  digestion  ou  tout simplement par  une toxicité  due  à sa  composition ; question d'évolution ....
C'est  peut  être  une  maladie  ancienne  contre laquelle  l'humain  n'est pas immunisé  et contre laquelle  il a  lutté  (formation d'abcès )   sans  vaincre  qui a décimé une partie de la population  ? 
Les disparus , que ce soit les  frères chamoniards ou le chat ,  ont ils  disparus   dans  un monde parallèle ?
  C'est à la lecture des conclusions proposées  que mon  hypothèse de lecture  m'a  parue confirmée
  J'ai pu  y  lire  la transformation du Soleil en  géante  rouge  plongeant dans un trou  noir
 J'ai  cru  y voir  une allusion  à la constriction de l'univers  faisant suite à son expansion  et  nous voir parcourir  l'Histoire de la Terre  à reculons, passant  par les  grandes  glaciations




   au milieu de la  faune et la flore   du secondaire (oiseaux  dinosaures ... donc avant la limite crétacé /tertiaire )



le retour  à  l'océan primitif



 en passant par le bombardement  météoritique ....


     
 C'est  , finallement , Dieu  (ou des Dieux ) qui  en jouant  à bousculé  la maison , l'a(ont )  fait  glisser  d'une  ère ou 2 , l'a (ont)fait valdinguer  d'un univers à soàn voisin ...




 Je   termine  ce  billet plus d'un an après  avoir  lu  ce livre   et commencé  à écrire . Je  ne l'aurais  pas gardé en  bibliothèque  mais il me faut admettre que  je l'ai stocké en mémoire  Rien d'étonnant  à ce que celle ci soit encombrée






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