Une façon de tenir conversation (ou de faire semblant ) est de répéter la même chose ; si cela est fait sans changer de vocabulaire ou de syntaxe rien de plus inutile au regard du langage.
Le résultat donne ce que j'appelle "faire figuration bruyante " .
Qui at'il de sous jacent à ce comportement qui parfois m'irrite ( quand je n'arrive pas à en faire abstraction ) ?
le désir d'être entendu et parfois celui de faire entendre que l'on est pas dupe de ce qui a pu être dit à notre sujet ? ( ou celui d'exprimer le cinéma que l'on se fait )
le souhait de crever un abcès relationnel ou au contraire celui de jouir de sa purulence en essayant de mettre l'autre mal à l'aise ?
Se mortifier en apparence tout en espérant qu'une âme charitable écoutera et renforcera l'idée que ce n'est pas vrai et que les autres sont de "sales langues" communément appelées rldp ... pas très sain, à mon goût , comme comportement
Le poids des mots est dans ce contexte complètement variable : le locuteur cherche à l'alléger au maximum pour lui et à en faire porter la charge non par celui ou celle dont il ou elle cherche l'appui mais par ceux ou celles qui sont visés sans franchise ... Le poids n'est que temporaire dans le pire des cas : juste le temps de relever ou non la litanie qui nous est serinée comme on relève un gant pour accepter un duel ( verbal) ou celui de laisser choir .
Le plus simple est , à mon goût , la seconde possibilité car si rldp il y a eu la messe a déjà été dite et si cela n'est pas le cas je ne vois point l'intérêt d'y inciter.
Que de gens finalement qui n'assument pas leurs actes et/ou leurs paroles , qui font des sourires de façade pour masquer l'indifférence .
Nous en croisons tous les jours et en tous lieux
Cela va du "bonjour " commercial qui ne nous souhaite pas une bonne journée mais laisse percevoir un "par ici la monnaie" et ce d'autant plus que le sourire n'est pas franchement avenant au " qu'est ce qu'on s'entend bien ...." formulé ou simplement manifesté qui deviendra bientôt " cela me ferai un bien fou de sortir ce soir après tous ces soucis ( en silence : l'heure de baby sitting est onéreuse et en fait j'ai déjà réservé ) ...." , appel du pied se croyant dissimulé et qui attend la proposition "laissez moi les enfants " ....
J'avoue ne pas savoir faire et ne pas oser faire ; peut être me rendrais je la vie plus agréable en pratiquant mais je préfère énoncer clairement la question : "est ce que je peux laisser mes filles à ton mari pour aller au spectacle ? je ne me sens pas d'aller me poser aux balcons de Charles Dullin "
Cela à le mérite d'être sans ambiguité ; il m'est répondu "oui"ou "non" tout aussi simplement
C'est sans doute lié à mon mode de fonctionnement ... vous savez celui qui me mène à dire certaines choses qu'il serait parfois plus diplomate de taire .
( à remettre dans le contexte de certaines remarques faites- à mon avis- à propos ....)Il y a cependant des jours où j'ai envie de fredonner
"amitié , amitié,
liberté, liberté .... "
quand au nom de la première (qui pour moi n'en est pas une car l'amitié réelle n'est pas intéressée) on est tenté d'empiéter sur la seconde.
Une chose est sûre c'est que je n'ai pas envie d'un casse-tête , d'un labyrinthe où perdre des amitiés par ce que je n'ai pas toujours envie du même chemin
Une chose est sûre je sais être polie et indifférente mais pas indifférente et souriante car le sourire n'est pas qu'un ensemble de contractions musculaires, c'est un accueil de l'autre .http://www.impressionniste.net/van_agostina_s.jpg
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