lundi 30 décembre 2013

c'est tellement ordinaire

 "La  vague" est un livre  qu'il me semble urgent de lire et de faire lire


  tout comme il  me parait important  de prendre connaissance  de cet autre roman **   

    
 ou du film " guerrière "   à propos duquel  je viens de lire un article dans" rue 89."

Prendre conscience de  ce que la  haine  sous couvert d'ordinaire  est une maladie  dangereuse   est urgent 

 Elle  s'est propagée  masquée  sous des  voiles différents  partout  sur  Terre  et il faut  être  inconscient pour l' ignorer

"Quand leurs visages apparaissent sur l'écran, une pensée - toujours la même - traverse l'esprit de Youssef El-Husseini : "Pourvu qu'ils soient condamnés à la peine capitale." Pourvu qu'on les exécute, tous, le président égyptien Mohamed Morsi et ses ministres, le chef suprême des Frères musulmans et ses amis, tous ces islamistes qui viennent d'être jetés en prison après avoir été chassés du pouvoir par une sanglante intervention de l'armée, cet été. Alors, ce sera fini. L'Egypte redeviendra l'Egypte, son Egypte à lui.

Bien sûr, El-Husseini regrette immédiatement ce qu'il vient de dire. Il ne devrait même pas le penser. Mais comment s'en empêcher ? Et s'il était atteint du "Virus", lui aussi ? Le "Virus", c'est comme ça qu'il désigne cette maladie qui a saisi le pays cet été. El-Husseini fixe ses interlocuteurs droit dans les yeux, regard d'une candeur abrupte, visage plein et lisse, une séduction de présentateur télé. El-Husseini est d'ailleurs animateur d'une émission."
"
On est contaminés par le Virus", dit El-Husseini. Son émission à lui n'a jamais eu autant de succès. "Peut-être qu'on est trop dans la merde pour s'élever au-dessus du lot, comme Bassem. Et s'il s'était réveillé avant les autres ?" Son regard se voile."
" Parfois, il se demande s'il n'est pas devenu un peu "fascisant". Il se dit que ce sont "les autres" qui l'y ont poussé, ces chaînes islamistes qui diffusaient des photomontages où il était pendu à un gibet. Un jour, il s'y attend, il faudra réapprendre à "communiquer avec ces gens-là". Il essaiera. La guerre sera finie alors, il sera débarrassé du Virus, et tout le pays aussi. Il paraît étonné quand on lui demande le nom de ce Virus. "Il s'appelle "la haine", bien sûr." "

http://www.huffingtonpost.fr/mohamed-tharwat-abdelhamid/bassem-youssef-egypte_b_3974436.html

 Le film éponyme la liait  a un espace marginal , celui d'une  banlieue   agitée  par  des émeutes , une  banlieue où la violence   est présente  au jour  le  jour ,une violence faite  par le quotidien à vivre   qui induit   la haine  contre les représentants  de l'ordre  d'une France considérée par les  jeunes mis en scène  comme les méprisant .
 Ces ouvrages  (comme l'article  cité ci dessus )  montrent à quel  point elle est  banale  et peut être cachée là où on ne l'attend pas .






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** le diner :
"Le livre tourne alors autour de la question passionnante de la violence dans un monde civilisé. Koch s’en rapproche progressivement en s’enfonçant davantage dans les pensées de Paul et certaines scènes clés de sa vie. Comment cette violence est-elle contenue chez le narrateur et, par extension, chez presque tout le monde ? Quelles sont les phrases, les attitudes qui déclenchent cela ? L’auteur crée chez Paul une maladie psychique qu’il ne nomme pas. C’est étonnant. On serait tenté, si la fin du livre n’était pas aussi caricaturale, de penser que cette maladie nous concerne tous : la part chez l’homme qui peut toujours basculer du côté de la violence physique…"http://www.lacauselitteraire.fr/le-diner-hermann-koch


http://www.telerama.fr/livres/le-diner,70516.php

*** la vague
En automne 1967, Ron Jones, un professeur d'histoire du lycée Cubberley à Palo Alto
(Californie), conduit une expérience avec sa classe. À l'occasion d'un cours sur le nazisme, un
de ses élèves lui pose une question à laquelle il est incapable de répondre: "Comment le
peuple allemand pouvait-il ignorer le génocide des juifs? Comment les citadins, lescheminots, les enseignants, le corps médical, comment tout ce monde-là a-t-il pu revendiquer ne rien savoir des camps de concentration ? Comment des gens qui étaient les
voisins, et peut-être les amis des citoyens juifs, ont-il pu prétendre qu'ils n'avaient rien vu?”
Ron Jones décide alors, sur un coup de tête, de mener une expérience. Il instaure dans la
classe un régime de stricte discipline, restreignant la liberté de ses élèves et transformant la
masse en un seul corps. Le mouvement est appelé "La troisième vague". À la grande surprise
du professeur, la classe réagit plutôt bien à la contrainte d'obéissance qui lui est imposée.
L'expérience, qui ne devait durer qu'une seul journée, va répandre son emprise sur l'école
toute entière. Les membres du mouvement commencent à s'espionner les uns les autres, et
les réfractaires se retrouvent stigmatisés et même tabassés. Au bout du cinquième jour, Ron
Jones est contraint de mettre un terme à l'expérience.
Cette histoire vraie a inspiré le roman de Todd Strasser, THE WAVE, qui est, depuis vingt ans,
un classique de la littérature de jeunesse et qui figure toujours au programme de
nombreuses écoles.

Commentaire de Todd Strasser à propos du succès scolaire de son roman:
Le plus important, c’est le message de cette histoire, qui doit servir à la fois de souvenir à propos de
ce qui s’est passé et d’un avertissement à propos de ce qui peut se reproduire
.”


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