lundi 6 octobre 2014

mon cinema


Fin mai 2014

Oui , je fais mon cinéma !
le mien pas celui qui a été programmé pour une des salles que je fréquente chaque fois que possible .
Hier et aujourd'hui , 2 films à l'affiche choisis par mon « n°4 » pour que nous les regardions ensemble : « a long way to freedom » et « le majordome »
Un thème , 2 films , deux pays , deux vies
« a long way to freedom » relate la vie de Nelson Mandela jusqu'à son élection à la presidence de la république Sud africaine .

 


«  le majordome » nous emmène ,à la suite d'un homme ,d'une plantation de coton à la Maison Blanche et la campagne électorale de Obama .


Deux hommes et deux pays dans la lutte contre la ségrégation à une même période
Voilà mon cinéma à la maison pour le moi de mai .

Ce cinema à domicile n'empêche pas d'aller en salle à l'Astrée ou au Forum ; même si ce qui est projeté n'est pas pour tout le monde disent certains ces salles sont ouvertes à tout le monde .
En tout cas , moi , pour tout l'or du monde je ne changerais pas de cinémas

Aller au cinéma est parfois l'occasion d'une sortie avec une amie , parfois une envie qui ne concerne que moi , certaines fois c'est l'objet d'un moment reservé à deux … avec mon compagnon ou une des filles

Il y a eu et il y aura des « toiles «  à se faire tous ensemble pour une occasion comme une anniversaire ou au moment des fêtes de fin d'année

Cette année pas de sortie cinéma spécial anniversaire mais une après midi avec mes filles après avoir – c'est devenu une tradition familiale - mangé à l'Anatolie pour partager le moment avec Zeyçan et Hasan … le moment et les gâteaux .
C'est à la maison que nous avons fait cinéma
Une chouette façon d'initier et de clore cette journée où , pour mon anniversaire antidaté ,elles m'ont offert leur temps et leur présence * toutes les deux sans se chipoter .
« Le promeneur d'oiseau » aurait été un film à aller voir ensemble mais nous nous y sommes pressées avec « n°4 » il y a près de 2 semaines déjà (et c'est un DVD que je compte bien ajouter à la médiathèque familiale ) et « 2 jours , une nuit » ne leur disant rien je me ferais une toile toute seule la semaine prochaine .
« Le promeneur d'oiseau » est une très belle fable que je pourrais dire pleine de bons sentiments si les 2 mots associés n'avaient pas à mes oreilles une conotation ironique comme quand on dit d'une fille qu'elle est bien gentille . Alors pour ne pas heurter mes sentiments , les émotions éprouvées au cinéma je me contenterai de dire que ce film est plein de sentiments et c'est du reste plus juste de l'écrire ainsi car certains des sentiments éprouvés par les personnages ne sont pas usuellement  qualifiés « bons » .
Il y a de la colère et de la rancoeur , de l'égoïsme d'enfant gaté et de l'égotisme chez les parents , du sentiment de supériorité et de l'indifférence à l'autre ;
et puis il y a la relation qui se tisse entre une petite fille et son grand père qui lui montre que la vie ce n'est pas la grande ville et son emploi du temps surchargé d'enfant choyé , unique que l'on emmène dans un monde connecté et donc déconnectée de celle d'une grande partie de la popula tion .

Fin juin 2014

« 2 jours , une nuit » …. le jour et la nuit , j'attendrai toujours leur retour je crois .

    Pour continuer à parler de Chine et de cinéma je peux évoquer « Black coal » , un film policier avec des meurtres et des corps émiettés et éparpillés , une enquête foirée commencée au milieu du charbon , une autre enquête qui s'avère être la suite de la précedente , un policier border line qui m'a rappelé celui de Mystic river , quelques trouvailles dans l'enchainement des plans , une plongée dans une ville chinoise qui ne cherche pas à entrer en concurrence avec les villes occidentales ni à donner à voir des paysages alléchant les touristes .

Immeuble datant du communisme avec sa gardienne à l'affut , image quasi surréaliste d'un cheval dans le hall , habitat mal entretenu
Boite de nuit « décadente » et hotel miteux ; j'ai manqué  écrire hotel de passes non sans raison
Rues et neige à moitié fondue , sale
Restaurants populaires
une fin en feu d'artifices en plein jour avec éclats de vérité mis à jour et tant d'autres choses qui restent masquées par l'éblouissement **
Moi j'ai été emportée dans l'anbiance plus que par l'enquête , passant d'une scène à l'autre pae curiosité pour les lieux dont les images sont filmées à la vitesse du déplacement du policier
Et tant pis si la filature est apparaît grossière  au point de craindre à tout moment que le policier soit démasqué ; cela ne nuit pas au déroulement de l'enquête .
Entre ces 2 voyages si différents dans la Chine post-Mao j'ai fait un tour dans l'Amerique de la conquête de l'ouest aux côtés de « Homesman »

 



Les paysages , les personnages principaux , les relations qui s'établissent entre eux … tout est démesuré et la fin laisse planer l'interrogation sur qui est , au fond , le « homesman » qui s'introduit dans l'histoire par la grâce d'une appropriation indue qui le conduit au bout d'une corde ( Je ne dévoile rien , c'est dans la bande annonce ).

En repassant le film de ces dernières semaines je me suis souvenue être allée aussi voir 




« la belle vie » un film léger même si certaines scènes sont loin de l'être et puis aussi
« les femmes de Visegrad » qui lui est lourd de non-dits dans une ambiance pesante , « normalement » pesante , celle d'une ville de Bosnie qui fut une ville de guerre entre chétiens et musulmans , entre ethnies qui ne voulaient ni l'une ni l'autre laisser la terre qui est la leur 

 
Un film né de ces non -dits et sous-entendus autour d'une période , de lieux , de faits que certains veulent taire et d'autres évoquer tout en sachant qu'en avoir connaissance n'empêche pas qu'ils se reproduisent

début octobre 2014

Avec les vacances, la rentrée scolaire et quelques problèmes de santé j'ai laissé le cinéma de côté ; j'attendrais la sortie hypothétique d'Hippocrate*** et de Winter sleep **** sur DVD pour du cinema maison .

 



* leur patience précise mon époux

** "Et puisque je vous tiens, ne manquez pas la sortie, le même 11 juin, de «Black Coal», du Chinois Diao Yinan (voir "Le Nouvel Observateur" du 5 juin 2014, p. 124-125). Un excellent polar situé dans la Mandchourie minière de 1999, en même temps qu'un portrait sauvage, violent, cruel et absurde d'une Chine provinciale méconnue. Et surtout, une réalisation d'une effrayante beauté. Ça, c'est du cinéma.
Jérôme Garcin "Le Nouvel Observateur"



****http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=220032.html












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