mercredi 21 mai 2008

pour tous les ages (ou presque )





Pour continuer ma rubrique avec une célébrité actuelle du monde des livres je me suis acheté "la consolante" d'Anna Gavalda mais ne vous en dirais rien aujourd'hui .... je n'ai pas encore pris le temps de le lire




Son recueil de nouvelles "je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part " est à savourer ....si vous arrivez à le poser . Personnellement je l'ai lu d'une traite !




"35 kilos d'espoir " du même auteur aborde la question des enfants peu ou pas motivés par l'école et des enjeux familiaux qu'il peut y avoir derrière ; à mettre entre toutes les mains .








Sur les relations familiales et ce qui se joue autour dans et autour d'un couple qui se sépare ou qui reste ensemble par commodité elle a écrit "je l'aimais " .




Pour continuer sur le thème de la famille deux ouvrages peu épais mais d'un contenu dense m'ont beaucoup plus ; il s'agit de "la femme de l'allemand" et de "le père de la petite " écrits par Marie Sizun .




Le premier touche aux relations entre une mère maniaco-dépressive et sa fille ,d'abors enfant puis adolescente , les interférences familiales .




Le second aborde le sujet de l'impact d'une séparation parentale sur une petite fille avec le portrait d'une mère très particulière .






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Plus exotique , "le chaos des sens" de Ahlam Mosteghanemi se passe dans l'Algérie post Boumedienne ; réalité et fiction du livre en cours d'écriture , liens avec le précedent ouvrage de la femme auteur principale figure de ce livre ...se mêlent à la réalité politique du pays et s'emmêlent














Constantine












"je ne suis pas le héros que tu imagines .Tes héros ne tombent pas malades et ne vieillissent pas , or madame , je suis fatigué et souffrant ![....] je souffre de rester debout . j'ai passé toute ma vie debout parce que je suis incapable de m'asseoir sur mes principes "





"Une femme dont le manteau était tissé de mots étroits qui collaient au corps , de phrases courtes qui atteignaient à peine le genou des questions . j'avais toujours été une enfant mince avec de grandes questions , entourées de femmes corpulentes pleines de réponses obèses"





Une écriture que j'ai beaucoup aimé , pleine de réflexions qui poussent à l'introspection et à la reflexion ; des références littéraires pour mieux revenir au livre "et je me souviendrais sans le vouloir des mots d"Albert Camus dans L'Etat de siège :




...." -Déshabille toi ! Quand les hommes de la force quittent leur uniforme , ils ne sont pas beaux à voir !




- peut -être .Mais leur force est d'avoir inventé l'uniforme"




Evidemment. L'habit reflète l'image que l'on veut donner de soi aux autres . Une image souvent trompeuse [.....L'habit!




Là réside le génie militaire , dans l'inventiond'un uniforme conçu pur nous effrayer .




Là se niche l'ingéniosité des hommes de religion , dans l'invention d'un habit de pièté dans lequel ils paraissent plus purs et plus près de Dieu que le commun des mortels .




Là se manifeste l'intelligence des riches, dans le culte des marques et des gands couturiers , dont les créations leur permettent de se démarquer des autres et de les tenir à distance ."





Un ouvrage en lien avec l'histoire de l'Algérie et intégrant des textes parus dans les quotidiens tel celui ci - que je ne cite pas in extenso- issu du quotidien algérien Le matin du 3/12/94





"Cet homme qui fait le voeux de ne pas mourrir égorgé, c'est lui




Ce cadavre sur lequel on recoud une tête , c'est lui .




C'est lui qui ne sais rien faire de ses mais , rien d'autre que ses petits écrits ,




Lui qui espère contre tout-par ce que, n'est ce pas, les roses poussent bien sur des tas de fumier!




Lui qui est tous ceux-là,




Et qui est seulement journaliste "




Texte de Saïd Mebkel paru le jour de son assassinat .


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Peut être avez vous lu "Amour, Prozac et autres curiosités" de Lucià Etxebarria ;"Cosmofobia" ,du même auteur, décrit lui aussi divers aspects de la vie madrilène.

Une série de portraits d'habitants- évoquant tel ou tel autre "acteur" de l'histoire lors de son "interview".....- d'un quartier où se côtoient des immigrés sans papiers , des espagnols d'origine marocaine, des équatoriens , des espagnols en situation précaire, des employés à petits salaires vivant quasiment sans interférer avec une population d'artistes (peintre , musicien, actrice, mannequin ....) et de personnages aux revenus stables et confortables logeant dans le même quartier - une zone délimitée plus cossue - lui permet de tracer une image de la vie dans l'Espagne post-Franco.

















Une écriture bien différente de celle de l'ouvrage cité précedemment , plus crue , les 2 pieds dans le réalisme des personnages




"A vrai dire , après sa rencontre avec Irène , il ne lui aurait jamais traversé l'esprit d'aller voir ailleurs . Au contraire , il n'en revenait toujours pas d'avoir pu séduire une femme .[...] Mais il avait perdu quinze kilos en deux ans , depuis qu'il s'étais installé avec sa compagne .Qu'elle soit soit végétarienne pure et dure [...] ne devait pas y être étranger.Qu'ils aient passé les premiers temps à baiser toute la journée avait dû y être également pour beaucoup car, comme chacun sait , le sexe est une façon comme une autre de faire de l'exercice , et l'exercice fait maigrir "





" Mais tu sais que nous autres actrices avons une date de péremption , comme les yaourts , et dès qu'apparait la première ride , ça y est , on doit quitter la scène[...] mais tu sais, même avec toutes les opérations du monde , à quarante ans personne n'a l'air d'en avoir vingt-cinq."




"Mon frère Silvio[...]habite avec sa petite amie, Susana,mais il passe plusde temps chez ma mère que chez lui, vous comprenez ?En plus ma mère ne peut pas supporter Susana .Je crois qu'elle ne pourrait supporter aucune fiancée de mon frère, parce qu'elle le veut tout pour elle....."




C'est justement parce que chaque livre est particulier que lire est pour moi un plaisir renouvellé que j'ai envie de vous faire partager en vous parlant de certains d'eux .






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