dimanche 29 juin 2008

du festival du premier roman au manga

Hétéroclite , ce n'est qu' ainsi que je peux qualifier mes activités de ces dernières semaines.




Une découverte littéraire d'un genre que je ne connaissais pas et que ,je l'avoue , j'avais par ignorance considéré comme un genre mineur : le manga .


A force d'en entendre parler au "café du matin" et l'oeil attiré par le graphisme d'un livre offert un matin d'anniversaire j'ai sollicité une de nous pour faire un essai ; essai qui fut transformé : comme pour les romans certains genres ne me tentent pas mais avec "Le gourmet solitaire " (Jirô Taniguchi- Masayuki Kusumi) ce fut une gourmandise que j'ai dégusté entre dessins et textes . Le personnage principal se promène et nous promène dans différents lieux : du train à une petite salle dans un quartier ouvrier , du restaurant de bord de mer ( avec les réminiscences qu'il évoque ) au restaurant qui n'est plus qu'un souvenir dans un quartier qui a été rénové ....; il nous emmène aussi à la découverte du monde qui l'entoure : le self service de suschis et ses ventes promotionnelles , l'échoppe du vieux cuisinier , la commande du plateau repas qui permet de mettre en scène le comportement d'un "chef" avec son employé chinois ( tellement odieux que notre affamé perpétuel s'en va ,l'appétit coupé ).
Des indications au fil du texte permettent de se mettre dans le contexte .
exemples " : "les japonais ne mangeaient pas de viande rouge jusqu'à la fin du
XIX ème siècle " en préface d' "un barbecue coréen ..."
ou " les Japonais aiment beaucoup les étrangers , et on vit très bien comme travailleur émigré au Japon ....surtout si on n'est pas noir , pas Chinois , pas Coréen , pas une femme , pas homosexuel , pas asiatique , pas musulman et pas Américain "





Changement de monde radical avec "Komsomol" , ouvrage participant au festival du premier roman . Le récit ne se passe pas en URSS mais dans une banlieue rouge parisienne entre cité Gagarine et stade Lénine






Histoire racontée à plusieurs voix des préparatifs et de la réalisation du dernier concert d'un groupe d'adolescents pour dire adieu à un de leurs camarade , mort en montagne lors de ses premières vacances en famille , sans les copains qui sont comme d'habitude en "colo" organisée par la mairie , leurs émotions , leur vie et leurs projets , les souvenirs .
Dislocation du groupe dont il était le fédérateur , commentaires sur les notables du parti communiste , réflexions de ceux qui y adhèrent et des autres






Commentaires sur la nomenclatura
"un type ...., le genre habitué à serrer des mains et à tenir des grands discours ..
il commence à nous raconter sa guerre ( la petite musique de la Résistance , les flonflons de la Libération plutôt ) "
" Je viens de comprendre .... il doit reprocher aux parents de Colin et Sarah d'avoir publiquement critiqué les positions des camarades soviètiques depuis dix ans . La vieille mesquinerie prend le pas sur la simple dignité ."

Références à la musique anglaise et américaine de l'époque (Lou Reed , les Beatles , Hendrix, les Stones ...)





Ironie autour de l'Internationale (le chant et l'organisation )...
" c'est pratique les délégations officielles au pays des soviets .... "

Emotions emmêlées des unes et des autres :
"Rien à faire ,c'est fou ce vide qu'il laisse . On ne s'habitue pas et on s'habitue ...."






Paris mondain enfin comme cadre du roman, écrit sous forme d'un journal, de Janine Mossuz-Lavau "leur peau contre la mienne "; jeux de la séduction pour une cinquantenaire , echec d'une relation programmée et surprise d'un amour qu'elle n'osait plus espérer et pour lequel elle a accepté la confiance , la transparence .
Elle utilise des mots qui sonnent juste à leur lecture pour évoquer le vécu " ...cette difficulté qu'ont les hommes à parler de sentiments , à mettre des mots sur leurs émotions ..."
"J'ai une totale confiance en lui . .....je ne suis pas pas sur mes gardes .... J'avance sans bouclier parce que je n'ai pas peur "

Suivant les conseils j'ai emprunté à la médiathèque des bandes dessinées de "Carmen Cru " et de " Soeur Marie Thérèse des Batignolles "




.... et c'est autour d'un thé matinal que j'ai découvert que la musique métal n'était pas le bruit que je croyais , que la ligne mélodique peut être harmonieuse à mes oreilles réfractaires par principe ; une sélection bien choisie ( voir le blog "mistress doom bazar ") pour ce qui n'est pas une conversion mais une abolition des idées reçues .
"En vérité je vous le dit " l'absence de dogmatisme dans ce domaine comme dans les autres permet de s'ouvrir l'esprit .

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