lundi 20 octobre 2014

Malraux , il n'est pas encore minuit

 Il n'est pas encore minuit   est le second spectacle  vu à Matraux depuis le début de l'année scolaire .
 Nous y sommes allés en famille  ; 3 d'entre  nous au premier rang -mobilité réduite oblige -  et une de mes filles au lilieu de la salle 
Elle n'a pas vu le même spectacle que nous  car elle avait une vue d'ensemble de la scène   alors que pour nous il y a eu des moments à ne pas savoir où donner des yeux  car les figures surgissaient  sans que nous prenions conscience parfois de leurs préparatifs .
 A côté de nous  quelques jeunes pour qui se rendre à Malraux  devaient être une première ; ils ont vite  cessé de parler haut de tout et de rien pour s'exclamer spontanément devant telle ou telle figure





ou (me) faire remarquer  que le spectacle c'était aussi les ombres sur  les faces laterales de la scène .
 Tout à commencé comme une  bagarre de rue  à laquelle se sont progressivement mêlés   la vingtaine d'acrobates


pour se poursuivre  en  plusieurs figures  qui se succèdent où se chevauchent dans le temps ou en un mouvement d'ensemble






coordonnant  tous les protagonistes


Quelques pas de désordre apparent  puis des sauts ou des pyramides  jaillissant  successivement  de gauche , de droite , du fond de la scène ou  juste sous nos yeux
sauts et pyramides réglés comme des horloges , chacun étant un petit rouage  du spectacle  à un instant donné .

 Pourquoi cet apparent désordre initial , ves hommes ou ces femmes  qui circulent au hasard  au milieu d'un ballet  parfaitement réglé  ?
La reponse est venue avec la fin du spectacle : l'important pour réussir  est de se mettre d'accord , c'est bien plus difficile que de réaliser  une pyramide à 5 niveaux où tel saut  lancé  avec une bascule .
Se mettre d'accord et avoir confiance -en soi et les uns dans les autres - pour faire plus de chose ensemble 


"tout seul on va plus vite , ensemble on va plus loin " tel a été le mot de la fin .





lundi 13 octobre 2014

Malraux,1ère fois

 Nous étions allé visiter  l'espace Malraux  à la suite du théâtre Charles Dullin  mais nous n'y étions jusqu'alors  jamais entrés comme spectateurs tous les  deux.
Ce n'est pas  par ce que les filles et moi y avions passé de très beaux moments qu'il en était de même pour Saïd  en France depuis un peu plus de 2 ans maintenant .Malraux et sa scène  est un lieu qui nous est ouvert par habitude et même si cela faisait 3 années  sans  y être allées en spectatrice  qu'il avait pris l'aura d'un lieu "interdit" .
Y aller  a toujours  cet aspect extraordinaire , celui d'un moment de fête , d'un temps  à part des autres jours  tout comme cela l'est pour une autre salle se spectacle , le chapiteau d'un cirque , un spectacle en plein air ou même  une séance de cinéma
J'avais oublié  en réservant que  si , pour nous trois -les femmes de la maison, c'est à dire mes filles et moi-  y aller  est se faire une fête hors du quotidien  sans être pour autant aller à la découverte d'un inconnu réservé à une élite  pour Saïd  il n'en allait pas de même
Et ce d'autant plus qu'à Sétif  je n'ai pas vu d'affiches pour des pièces de théâtre ou  un concert... qu'il n'y a même plus de salle de cinéma  en activité .
Alors  j'ai réservé deux places  pour  un spectacle  qui n'avait rien d'ordinaire , pour lequel les explications  étaient suffisamment  peu précises sur la plaquette pour que je me laisse tenter , un spectacle  où les spectateurs se sont révélés être des acteurs sur la scène face  à une salle vide . Nous étions 116 joueurs  qui de plus devaient lire rapidement .
Ce n'était pas, à priori, le bon choix  pour une première fois  au théâtre avec un conjoint  immigré depuis suffisamment peu  pour être mis en difficultés par les conditions et déboussolé par cette façon inattendue  d'aborder le lieu .
Pendiente de voto , http://www.sensinterdits.org/index.php/Menu-thematique/Sens-interdits-2013/Les-spectacles/Pendiente-de-voto,activité et non pièce de théâtre au sens strict  puisque nous étions  à la fois acteurs et spectateurs des autres joueurs , nous a fait monter sur scène  avec une manette pour voter . L'objectif  était de nous faire prendre conscience  qu'il n'y a qu'une  apparence de limite infime entre la démocratie représentative  dont on use en politique  et  la dictature  où un seul  individu  désigné  par un logiciel  comme étant  représentatif  de la majorité des votants fait valoir sa décision comme étant celle qui prévaut .
En l'occurrence l'ordinateur a sélectionné un jeune homme  lycéen  ou peut être étudiant  qui n'avait pas  de charisme , mal à l'aise en tant qu'orateur , que porte parole , sans idées affirmées  pour lesquels je l'aurais senti près à monter au  créneau ... celui qui avait le plus de réponses conformes à celles de la majorité  c'est tout .
 Pas un de ceux qui a pris la parole dans un débat précèdent non , un petit jeune homme insignifiant  qui a dû sa place  au fait  qu'il était toujours d'accord avec la majorité .... l'homme du consensus , consensus mou qui plus est .
 Quelle belle image  de  notre vie politique  nous a renvoyé  l'auteur du jeu !

 Que l'auteur soit catalan  et que le spectacle se soit  joué à Chambery au moment où l'Espagne  était en ébullition à cause du reférendum sur l'indépendance de la Catalogne   a mis un grain de piment dans l'affaire



 http://www.lestroiscoups.com/article-pendiente-de-voto-de-roger-bernat-critique-festival-sens-interdits-l-amphi-opera-de-lyon-120928617.html

 http://www.petit-bulletin.fr/grenoble/theatre-danse-article-49129-Votons.html

http://www.sensinterdits.org/index.php/Menu-thematique/Sens-interdits-2013/Les-spectacles/Pendiente-de-voto


"Assister à un spectacle de Roger Bernat est une expérience singulière, bien loin de ce que l'on peut attendre d'ordinaire quand on va au théâtre. Cette fois, le trublion catalan transforme le public en parlementaire. Des questions sur l'éducation, la santé et la sécurité lui sont posées. D'autres plus anodines aussi, sur Billie Holiday et Amy Winehouse. Petit à petit se forment des groupes d'opinion. Le débat s'agite. Chacun doit composer avec le groupe politique auquel il appartient désormais. Le jeu parlementaire l'emporte sur les principes. Un apprentissage sur le tas du fonctionnement de la démocratie, ludique et précieux."


Thierry Voisin

lundi 6 octobre 2014

mon cinema


Fin mai 2014

Oui , je fais mon cinéma !
le mien pas celui qui a été programmé pour une des salles que je fréquente chaque fois que possible .
Hier et aujourd'hui , 2 films à l'affiche choisis par mon « n°4 » pour que nous les regardions ensemble : « a long way to freedom » et « le majordome »
Un thème , 2 films , deux pays , deux vies
« a long way to freedom » relate la vie de Nelson Mandela jusqu'à son élection à la presidence de la république Sud africaine .

 


«  le majordome » nous emmène ,à la suite d'un homme ,d'une plantation de coton à la Maison Blanche et la campagne électorale de Obama .


Deux hommes et deux pays dans la lutte contre la ségrégation à une même période
Voilà mon cinéma à la maison pour le moi de mai .

Ce cinema à domicile n'empêche pas d'aller en salle à l'Astrée ou au Forum ; même si ce qui est projeté n'est pas pour tout le monde disent certains ces salles sont ouvertes à tout le monde .
En tout cas , moi , pour tout l'or du monde je ne changerais pas de cinémas

Aller au cinéma est parfois l'occasion d'une sortie avec une amie , parfois une envie qui ne concerne que moi , certaines fois c'est l'objet d'un moment reservé à deux … avec mon compagnon ou une des filles

Il y a eu et il y aura des « toiles «  à se faire tous ensemble pour une occasion comme une anniversaire ou au moment des fêtes de fin d'année

Cette année pas de sortie cinéma spécial anniversaire mais une après midi avec mes filles après avoir – c'est devenu une tradition familiale - mangé à l'Anatolie pour partager le moment avec Zeyçan et Hasan … le moment et les gâteaux .
C'est à la maison que nous avons fait cinéma
Une chouette façon d'initier et de clore cette journée où , pour mon anniversaire antidaté ,elles m'ont offert leur temps et leur présence * toutes les deux sans se chipoter .
« Le promeneur d'oiseau » aurait été un film à aller voir ensemble mais nous nous y sommes pressées avec « n°4 » il y a près de 2 semaines déjà (et c'est un DVD que je compte bien ajouter à la médiathèque familiale ) et « 2 jours , une nuit » ne leur disant rien je me ferais une toile toute seule la semaine prochaine .
« Le promeneur d'oiseau » est une très belle fable que je pourrais dire pleine de bons sentiments si les 2 mots associés n'avaient pas à mes oreilles une conotation ironique comme quand on dit d'une fille qu'elle est bien gentille . Alors pour ne pas heurter mes sentiments , les émotions éprouvées au cinéma je me contenterai de dire que ce film est plein de sentiments et c'est du reste plus juste de l'écrire ainsi car certains des sentiments éprouvés par les personnages ne sont pas usuellement  qualifiés « bons » .
Il y a de la colère et de la rancoeur , de l'égoïsme d'enfant gaté et de l'égotisme chez les parents , du sentiment de supériorité et de l'indifférence à l'autre ;
et puis il y a la relation qui se tisse entre une petite fille et son grand père qui lui montre que la vie ce n'est pas la grande ville et son emploi du temps surchargé d'enfant choyé , unique que l'on emmène dans un monde connecté et donc déconnectée de celle d'une grande partie de la popula tion .

Fin juin 2014

« 2 jours , une nuit » …. le jour et la nuit , j'attendrai toujours leur retour je crois .

    Pour continuer à parler de Chine et de cinéma je peux évoquer « Black coal » , un film policier avec des meurtres et des corps émiettés et éparpillés , une enquête foirée commencée au milieu du charbon , une autre enquête qui s'avère être la suite de la précedente , un policier border line qui m'a rappelé celui de Mystic river , quelques trouvailles dans l'enchainement des plans , une plongée dans une ville chinoise qui ne cherche pas à entrer en concurrence avec les villes occidentales ni à donner à voir des paysages alléchant les touristes .

Immeuble datant du communisme avec sa gardienne à l'affut , image quasi surréaliste d'un cheval dans le hall , habitat mal entretenu
Boite de nuit « décadente » et hotel miteux ; j'ai manqué  écrire hotel de passes non sans raison
Rues et neige à moitié fondue , sale
Restaurants populaires
une fin en feu d'artifices en plein jour avec éclats de vérité mis à jour et tant d'autres choses qui restent masquées par l'éblouissement **
Moi j'ai été emportée dans l'anbiance plus que par l'enquête , passant d'une scène à l'autre pae curiosité pour les lieux dont les images sont filmées à la vitesse du déplacement du policier
Et tant pis si la filature est apparaît grossière  au point de craindre à tout moment que le policier soit démasqué ; cela ne nuit pas au déroulement de l'enquête .
Entre ces 2 voyages si différents dans la Chine post-Mao j'ai fait un tour dans l'Amerique de la conquête de l'ouest aux côtés de « Homesman »

 



Les paysages , les personnages principaux , les relations qui s'établissent entre eux … tout est démesuré et la fin laisse planer l'interrogation sur qui est , au fond , le « homesman » qui s'introduit dans l'histoire par la grâce d'une appropriation indue qui le conduit au bout d'une corde ( Je ne dévoile rien , c'est dans la bande annonce ).

En repassant le film de ces dernières semaines je me suis souvenue être allée aussi voir 




« la belle vie » un film léger même si certaines scènes sont loin de l'être et puis aussi
« les femmes de Visegrad » qui lui est lourd de non-dits dans une ambiance pesante , « normalement » pesante , celle d'une ville de Bosnie qui fut une ville de guerre entre chétiens et musulmans , entre ethnies qui ne voulaient ni l'une ni l'autre laisser la terre qui est la leur 

 
Un film né de ces non -dits et sous-entendus autour d'une période , de lieux , de faits que certains veulent taire et d'autres évoquer tout en sachant qu'en avoir connaissance n'empêche pas qu'ils se reproduisent

début octobre 2014

Avec les vacances, la rentrée scolaire et quelques problèmes de santé j'ai laissé le cinéma de côté ; j'attendrais la sortie hypothétique d'Hippocrate*** et de Winter sleep **** sur DVD pour du cinema maison .

 



* leur patience précise mon époux

** "Et puisque je vous tiens, ne manquez pas la sortie, le même 11 juin, de «Black Coal», du Chinois Diao Yinan (voir "Le Nouvel Observateur" du 5 juin 2014, p. 124-125). Un excellent polar situé dans la Mandchourie minière de 1999, en même temps qu'un portrait sauvage, violent, cruel et absurde d'une Chine provinciale méconnue. Et surtout, une réalisation d'une effrayante beauté. Ça, c'est du cinéma.
Jérôme Garcin "Le Nouvel Observateur"



****http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=220032.html












dimanche 5 octobre 2014

l'arabe du futur




 de Riad Sattouf  est une biographie  sous forme de bande dessinée , d'un  roman graphique .


 


Riad Sattouf  nous fait visiter  un petit coin de la Libye de Kadhafi  puis un village du pays de Hafez El Hassad

 



avec son coup d'oeil d'hybride ; celui du fils  de père syrien  venu étudier en France et de mère  franco-bretonne qui suit son conjoint dans des conditions de vie locales .


 

 L'oeil est critique  sur  la Libye  avec  ses logements réservés aux  enseignants arabophones  ayant étudié en occident recrutés sur la base de salaires  confortables -qu'ils ne peuvent dépenser sur place  dans les magasins d'état- et de titres ronflants .

 


Abou Riad  , Abdel Razak  selon l'état civil, après 8 ans de thèse  refusa sur cette base un poste de maître assistant à Oxford pour un poste de maître  à Tripoli ; le choix  n'aurait certes pas été  le mien , ni celui sans doute de son épouse , mais il a  -sans  barguigner-  entraîné sa famille  mixte  dans  un immeuble d'une cité en construction abandonnée  où Riad a pu rencontrer un petit Yemenite et une jeune indienne  pour jouer .
La lecture du petit livre vert  modifié pour tenter de donner quelques raisons  à son épouse d'apprécier  le régime  de l'omniprésent  Kadhafi 



 




 ,les séries télévisées de personnages type Goldorak ( à l'époque où la télevision  algérienne -pays  ayant lui aussi des liens forts  avec l'URSS de l'époque - programmait  Grandaïzer =Goldorak )



 





 et la consommation de mûres  sont les principaux souvenirs du petit Riad .





  La naissance d'un petit frère  fut l'occasion d'un séjour dans la Bretagne maternelle auquel succeda bien vite un départ pour la région de Homs , Abou Riad  ayant décroché un poste de maître-assistant à Damas .

La vie au village  natal  du père de Riad  occupe les 2/5 du roman  entre  relation des conditions de vie  liées à la politique de Hafez El Hassad  , récit des relations  familiales  et de la découverte  de l'espace dans lequel  le petit Riad  va continuer à grandir .

Si quelques pages évoquent la ville de Homs  c'est surtout pour évoquer la censure gouvernementale  ,  les difficultés d'approvisionnement

 

 (entre magasins vides, l'absence de médicaments  et les souks  où se vendent des produits de mauvaise qualité )



 Quelques pages font réference aux avantages des alaouites  devenus des parvenus  faisant étalage des richesses captées  depuis  la prise du pouvoir par Hafez Al Hassad .

 L'essentiel du récit se déroule au village



entres affaires familiales conflictuelles  -entre Abdel Razak et sa femme ou son fils mais aussi  un frère et  une grande partie de la famille élargie





 sur fond de racisme et d'héritage .

 L'atavisme familial  fait que Abou Riad  contredit  ses comportements et les discours qu'il affiche en  France  notamment sur le plan de la religion et des traditions afférentes .



 On y évoque les sunnites , les chiites , les alaouites  et les chrétiens , les juifs surtout sur lesquels se focalisent une  haine  viscérale depuis la "presque victoire " arabe lors de la guerre du kippour .

 Malgré toutes les vicissitudes  auxquelles est confronté le petit Riad  qui , après de nouvelles  vacances en France , est destiné à devenir un arabe du futur  en intégrant l'école du village  malgré  toutes les différences avec ses futurs dans la famille d'Abdel Razak  et avec son épouse occidentale .
Celle ci , à chaque retour en France , j'ai espéré qu'elle y resterait  mais elle suit  le père de ses enfants  à Tripoli comme à Homs n quelques soient les conditions de vie  qu'il lui propose .

 Il est vrai que sans ceci  il n'y aurait pas eu ce livre  et que cela aurait été dommage .

samedi 28 juin 2014

il fallait le dire ; c'est important

"Elle montre comment des hommes, dans une situation extrêmement difficile, ont su prendre une décision conforme à leur conscience, ne pas se laisser guider par une loyauté inconditionnelle mais parvenir à se forger leur propre idée(...)
"Cela a été un processus très difficile, et au sens propre du terme, ce que nous appelons une décision prise en conscience. Cela montre qu'aujourd'hui, on doit encore et toujours réfléchir: Pour quoi nous engageons-nous ? Qui représentons-nous ? Et sans cesse construire sa propre opinion",

http://www.elwatan.com/depeches/merkel-rend-hommage-aux-auteurs-de-l-attentat-contre-hitler-28-06-2014-262810_167.php

  il fallait  le dire ;  c'est important
 Dieu sait que pourtant  je  conserve dans -et de - mes racines  familiales  une  réactivité anti -boches , chleus  et autres nazis   associée  à une opposition   aux  idées  et actes  pétainistes et collaborationistes  ( voir à ce sujet  les écrits  d'Alexandre Jardin )
 On a pu  m'entendre dire  en plaisantant  à demi  
"encore  un que les  boches   n'auront pas "  moitié souvenir entretenu  de discours  grands-parentaux , moitié  expression de ce que j'ai  pu éprouver  en rencontrant des  villages   monopolisés , achetés  par  des allemands  et  hollandais m'amenant  à dire  que  finalement  ils  avaient   colonisé une partie du territoire  français  même si  1945 a  vu  leur déroute .
Depuis il m'a  fallu constater que  les Parisiens ( enfin .... certains d'entre eux ) en avaient fait autant   entre Ardèche , Cevennes , Massif  central , Lozere et Causses .
Que les anglais ont débarqués en Bretagne  et en Normandie et s'y sont installés   longtemps  après la  guerre de 100 ans .
Et  que  les Alpes   ne sont pas indemnes .
 Annexées en 1860 , Nice et Savoie se  voient envahies   d'habitants  plus ou moins temporaires  ayant  une  des origines   ci dessus citées  mais aussi des Russes , des  émirs  arabes ....
 Un résultat de la  mondialisation  des marchés  que je  n'arrive  pas  à voir du  bon des côté des  choses  en me disant  que  c'est  une  preuve  de ce que la planète  Terre  est  à tous le  monde  et qu'il y a  une espèce  humaine  qui doit avoir sa place  partout  et  non pas des ethnies  s'appropriant  les terres au dépens d'autres  hommes .
 J'y  vois  un effet pervers   de cette  mondialisation  au  nom de laquelle   le marché transatlantique est  négocié  et qui  aboutit  à regrouper  les riches (et  les  richesses )   tout en  niant   tout ou partie des  droits  de ceux qui  gravitent  autour  d'eux .

 Le discours de madame   Merkel  sonne juste  à mes  oreilles  et  il était important de  le dire  , il est important  de  le répéter , de l'entendre et  d'en prendre acte  
 Non pas  comme   d'une déclaration  parmi  d'autres  mais  en tant   que texte  à  faire  vivre au quotidien .

 Il rappelle que  chaque  situation  est à évaluer    pour  elle , chaque décision   à  prendre  dans  le contexte de celle ci .
 Il apparaît  alors  qu'il  n'est  pas inconcevable que  certains 
  qui  se sont engagés  dans la  Résistance  pour la  France   
se soient aussi  impliqués  lors de la guerre  d'Algérie  contre  cette  même France  , sans  doute  par ce que  leurs  convictions  n'étaient  pas étroitement  nationalistes  et  les  ont amenés  à  se positionner  contre  toute forme  de pouvoir visant à vassaliser  une  population pour  le  bénéfice  d'une autre .

 Je  viens  de  chercher via Google actualités  et  il  me parait remarquable  que  cette  information  soit   au sommaire  du  journal El Watan  d'aujourd'hui  tandis  que  la presse française  est restée  discrète .
 Tout  comme  elle  l'a  été  lors des  cérémonies   du  débarquement de  Normandie  à propos  des  troupes  coloniales *  engagées   en 39/40 , tout  comme   évoquer  ces  mêmes troupes dans l'armée   lors  des  manifestations    pour  le centenaire de la   première  guerre  mondiale .
 

 Le  jour  où  l'on  parlera 
davantage de ces  hommes qui "dans une situation extrêmement difficile, ont su prendre une décision conforme à leur conscience, [et ]  parvenir à se forger leur propre idée" que de  ceux qui "se [sont laissés ]







guider par une loyauté inconditionnelle" à des  idéologies  niant  le droit  de vivre  à  d'autres  hommes sera  un  grand  jour .





*http://lagrandeguerre.blog.lemonde.fr/2014/03/01/les-troupes-coloniales-oubliees-du-centenaire/


dimanche 15 juin 2014

la maison qui glissait

de Jean Pierre Andrevon   est un roman  qui  amène à se poser des questions , à formuler des  hypothèses  sur   divers  sujets  qui touchent   aux sciences  et à la fiction .


 Ce n'est pas une maison  mais un immeuble  , une tour   qui peut loger  l'équivalent d'un village  sur un minimum de surface occupée  au sol . De quoi trouver une  galerie  de  protagonistes  tour à tour au premier plan ou   jouant les seconds rôles .
 Des  personnages   dont certains paraissent caricaturaux  mais qui pourtant se rencontrent  (ou peuvent se rencontrer )  dans  bien des quartiers . Il y a  dans les descriptions et les mises en action  un réalisme  que bien souvent  nous  ne voulons pas regarder .Du  policier  qui ne peut habiter   à proximité de la banlieue où il travaille  pour sa sécurité et celle des  siens  , flic  d'origine  maghrébine  qui  doit  cacher  ce qu'il pense  d'une certaine faune  et  qui sous pression  fait son "coming out " .
 Le regard du gardien  de la tour  change  tout d'un coup  : le "rebeu"  rangé qu'il  croisait tous les jours  est alors reconnu  comme  un  homme , un humain , digne de son respect .
 Ce gardien  est   à lui seul  une  bête  de foire , ensemble de contradictions et de démonstrations  d'autorité , une apparence  poussée  à l'extrême .
  J'ai choisi cet exemple   car il m'apparaît   typique   :  l'opinion  que chacun  peut se faire d'autrui   est subjective , induite  par ce que l'autre laisse  entr'apercevoir de lui
 Ceci est vrai pour les autres  habitants  de cette tour  qui  vit sa vie  à côté  des autres bâtiments  de cette cité  dont la description  pourrait être celle  de n'importe  quelle cité  réelle , en bordure  d'une grande  ville .
 Un mélange de populations  dont  les membres  ne se mélangent  pas .
 Les  religions , les milieux sociaux , les  caractéristiques financières , les mœurs, les origines géographiques , les métiers , l'âge ... un échantillonnage  parfait  tel qu'on  ne le trouve  jamais dans  les sondages  dont les résultats sont   indiqués  comme représentatifs de l'opinion des habitants d'un pays  sur une question donnée .

Là  point de question  mais  une   perception   d'un environnement  qui se modifie  commune  à tous  et qui amène  à l'expression   de  ce qui    mène  chacun, de ses préoccupations  , de sa personnalité  sous l'apparence .

Un rêve   de type cauchemar  ou une réalité  à la  fois fantastique  et fantasque?

 Je n'en dirait rien  , à chacun de lire  et de  se faire son opinion .

 Ce  n'est pas   un livre que  j'aurai  gardé en  bibliothèque  s'il m'avait appartenu  et Flo , qui me l'avait  prêté ,   n'a pas  non  plus  souhaité  le conserver ;  il y a des sites  Internet  qui  permettent la revente ou l'échange , heureusement, mais si tout les lecteurs  s'y  débarrassent  de leurs "encombrants"  il ne  va -à terme -  y avoir  que   des tromblons   à se refiler
Heureusement que les tromblons des  uns  ne sont  pas toujours  ceux  des autres  .

 Au milieu d'une diversité  étonnante de récits  de scènes de  cul   m'est  venue  la question de l'intérêt  de celles ci  pour l'histoire .
 Aucun  à première vue  sauf  à supposer que l'auteur  voulait émoustiller son lectorat et l'inciter à aller  creuser plus loin dans le pavé  pour qu'il ne se retrouve pas de suite  au marché des occasions médiocres .
En  tournant les pages et en faisant   des liens  avec d'autres  histoires contées  dans ce livre  ainsi qu'avec  ce qui  me reste  de connaissances scientifiques  j'ai fait  l'hypothèse  suivante : Ne serait ce pas  par ce qu'en  situation de  crise l'animal  savant est poussé par  l'instinct   à vouloir  laisser une par de  lui sur  Terre  à la recherche d'une forme d'immortalité ?
ou plus   tenter d' augmenter le  nombre  de petits  pour accroître  la chance de survie de l'espèce ?
 Ce qui  m'a  amenée  là plutôt qu'à la conclusion  envisageant que les acteurs  voulaient " prendre leur pied " le plus possible , au  même titre qu'une cuite , avant  la  fin  est un faisceau  d'histoire  émaillant la trame  qui  m'ont incitée  à penser que  l'auteur   s'est amusé  avec  diverses  théories  scientifiques  et religieuses .
 Ainsi   l'insecte  piqueur au  milieu de la  réunion religieuse pourrait être une image  de l'esprit saint à la Pentecôte . La  viande  du volatile  géant  empoisonnant  ceux qui en ont consommé  peut  s'expliquer  par  la  non adaptation enzymatique de l'espèce  humaine actuelle  à sa  digestion  ou  tout simplement par  une toxicité  due  à sa  composition ; question d'évolution ....
C'est  peut  être  une  maladie  ancienne  contre laquelle  l'humain  n'est pas immunisé  et contre laquelle  il a  lutté  (formation d'abcès )   sans  vaincre  qui a décimé une partie de la population  ? 
Les disparus , que ce soit les  frères chamoniards ou le chat ,  ont ils  disparus   dans  un monde parallèle ?
  C'est à la lecture des conclusions proposées  que mon  hypothèse de lecture  m'a  parue confirmée
  J'ai pu  y  lire  la transformation du Soleil en  géante  rouge  plongeant dans un trou  noir
 J'ai  cru  y voir  une allusion  à la constriction de l'univers  faisant suite à son expansion  et  nous voir parcourir  l'Histoire de la Terre  à reculons, passant  par les  grandes  glaciations




   au milieu de la  faune et la flore   du secondaire (oiseaux  dinosaures ... donc avant la limite crétacé /tertiaire )



le retour  à  l'océan primitif



 en passant par le bombardement  météoritique ....


     
 C'est  , finallement , Dieu  (ou des Dieux ) qui  en jouant  à bousculé  la maison , l'a(ont )  fait  glisser  d'une  ère ou 2 , l'a (ont)fait valdinguer  d'un univers à soàn voisin ...




 Je   termine  ce  billet plus d'un an après  avoir  lu  ce livre   et commencé  à écrire . Je  ne l'aurais  pas gardé en  bibliothèque  mais il me faut admettre que  je l'ai stocké en mémoire  Rien d'étonnant  à ce que celle ci soit encombrée






samedi 3 mai 2014

la France aux français

  Je reviens sur  un sujet  qui  fait parler ,suite  à un   défilé  du premier mai  , des pages de  blogs  qui  me dérangent  et des mails  en circulation virale . La lecture de cette  page    me fait sourire
"La rue se remplit à vue d’œil. "On va être au moins 100.000 !", s’enflamme déjà Colette, une retraitée de l’Oise qui ne rate pas un défilé du FN "depuis au moins 20 ans". On se calme Colette, la préfecture de police parle de 5.300 personnes présentes quand le FN en revendique 20.000. Partout, les drapeaux français et anti-européens - distribués gracieusement par le FN - s’agitent. La Marseillaise retentit. Une fois, deux fois, trois fois, puis laisse la place aux vieux classiques du défilé frontiste du 1er mai : "Bleu, blanc, rouge ! La France aux Français", "on est chez nous", "ni droite, ni gauche, Front national". par ce que  je sens  de l'ironie  dans le texte  "
 Et Jean-Marie Le Pen arrive…"C’est la première fois que je le vois en vrai", s’excite un jeune homme, casquette vissée sur la tête. "Il est encore bien pour son âge", rougit une femme."(...)On baille. Les premières gouttes de pluie font leur apparition.(...) Mais les fines gouttes de pluies deviennent des trombes. Son discours, convenu, ne suffit pas à retenir des militants trempés. La place de l’Opéra se vide petit à petit."
La pluie  a eu  facilement raison d'un groupe de militants  convaincus   ou prêts  à  l'être  ; cela semble  facile  de provoquer  leur  débandade  mais  celà  n'est qu'une apparence  car  ces  gens là (3 premières strophes ) ont gagné des mairies aux dernières municipales , plus qu'il  n'en faudrait  pour que  l'on s'inquiète .
 J'ai  lu  un reportage sur Marseille  après  le   vote de mi-avril  ; ils sont   nombreux  à avoir  voté  pour  ce parti  y compris dans les "quartiers"  non pas  pour  "la  France aux français "  mais pour tenter de s'assurer  la  garantie de  garder   ce qu'ils ont  . Un vote   frileux    qui  s'appuie sur  la crainte  de demain et la peur de l'autre  , du chômage  et de la  délinquance ... sur des arguments qui ont fait  le  lit du IIIème  Reich  en Allemagne .
 C'est  un vote  qui marque  l'aspiration  à conserver  des  acquis  , pas  un vote  dénotant une volonté de  changer les  choses pour améliorer la situation  du plus grand  nombre .
 Un  vote que  me fait penser aux partisans de l'OAS  à la  fin de l'Algérie française , un vote qui  veut garantir  un statu quo  sans  prendre en compte  l'ensemble de la situation .
Ceux qui votent  "bleu , blanc"  m'inquiètent  peut être moins  que ceux qui se  disent  chrétiens  ou socialistes  et diffusent  par  le  biais  des courriels des "informations" qui stigmatisent  les maghrébins  et  les  chômeurs  qui le restent  longtemps (dans  un  même  paquet  evidemment ) , les roms ,   les musulmans donc les syriens  fuyant  la  guerre  , les  noirs (y compris ceux de la Réunion ou des Antilles  par ce qu'on  ne sait pas  à les  voir qu'ils sont  français -plus que  moi -), les turcs et les  kurdes (dans un même paquet aussi  quelque soit  leur antagonisme ) , les   jeunes des "quartiers "  surtout ceux des ZSP ...  Ceux  là  m'inquietent  par ce qu'ils  n'affichent pas la couleur  et font circuler  de quoi alimenter  les  peurs  et les revendications  de toujours  plus  .
  Je remarque aussi  une  incohérence  de raisonnement  ; ceux qui  défilent  au  non de "la  France aux français "  sont    -idéologiquement parlant -  liés  à ceux qui   refusaient  il y a 50 ans  "l'Algérie aux algériens "  et  leur démarche relève  à mes yeux du repli identitaire  alors  même  qu'ils  fustigent   d'autres replis identitaires .

 De toute façon , ouvrons les  yeux : la France n'est pas aux  français

La France n'est pas aux  français  par ce que  nombreux sont les  français (de nationalité  française ) qui  peinent  à  y trouver leur place , qui  sont  la cible d'ostracismes divers tandis  que  des ressortissants étrangers  riches d'argent  ont acheté des  villages  vidés   de leurs  habitants  par  une émigration intérieure  des campagnes vers les  villes  (accentuant souvent  leur  pauvreté ), achètent des entreprises , des hôtels , des résidences luxueuses .
 L'argent  étalé  des maffieux russes   ou celui des  musulmans  fortunés du  Golfe  fait  que ces étrangers  là  n'effrayent pas ; bien au contraire ils sont accueillis  avec  bienveillance   plus sans doute  que  Kadhafi ne le fut   à  l'Elysée .
 

 Mon affirmation  s'appuie  aussi   sur  une interrogation  :  je ne sais pas  à partir de quand  , de combien de générations , un individu de nationalité  française  est considéré   français de  souche .
 Ne  me dîtes pas  que   rétablir  le droit du sang pour remplacer le  droit du sol  clarifierait la situation car il y avait  alors  plusieurs   procédures  qui  permettaient  la  naturalisation  française .
 Je peux prendre l'exemple de ma mère  Gisèle Dine Annette  AMBROSIANO  née de  Giani  AMBROSIANO , italien ,  et de Marie Augustine  GUILLOT  native de  Samoëns . Elle fut donc  italienne   jusqu'à  sa  naturalisation  demandée  à sa majorité .
 Une  chose est  sûre  c'est que cette  dame  ne se sentait pas italienne  quoiqu'en disent  ses papiers d'identité ,qu'elle avait  honte  d'être "de la colonie italienne " , de faire partie de ritals , dans les années 50 quand  ceux  ci  furent  nombreux   à venir ce ce  côté ci des Alpes  pour  y travailler .
 Son père était  venu   à la  fin des années 20 pour fuir  les embocages d'huile de  ricin  pratiqués  par les  fascistes  à  l'encontre  de ceux qui  n'adhéraient pas  aux proclamation des  théories  du Duce .
L'immigration de son  père  et de sa  famille  était  , pour  elle , à dissocier  des   immigrations  ultérieures à la seconde  guerre mondiale , moins  nobles .
 A  son  sujet  je pourrais dire  que  la France  a été la  terre d'élection  d'une italienne  par papiers  née  en France au début du mois de mai 1936. Ma mère était  française  de sentiment et de raison  , se sentait  française  bien plus sans doute que  sa propre mère ou que sa fille .
 Moi  je  suis  savoyarde  avant  d'être française  par ce que je suis  attachée  à cette  région  et  peut  m'importe qu'elle soit  française . Elle aurait  tout aussi bien pu  être  italienne  si elle  n'avait pas été donnée  à la France  en échange   de l'aide des armées de Napoléon III  contre l'Autriche .
 Je  ne  me sentirais  pas  italienne pour autant  et ce  d'autant plus que  l'Unité Italienne  est une affaire récente  qui rallie sous  un même drapeau  des populations de sensibilité  différentes .
 Le réferendum de 1860  aurait  tout aussi  bien pu  me faire  naître Suisse   car  le Faucigny a beaucoup voté pour  le rattachement  à Genève .
 Je suis donc  savoyarde  tout  comme  ma  cousine est  languedocienne .... dans  l'âme .
 Je suis  française  sur le papier  mais dans  l'esprit  cet  "échelon "  est quasi  virtuel   :  je suis d'ici  et  un  humain  parmi tous les autres  avec  davantage de liens vers le Maghreb (ou la Turquie ) qu'avec  des gens  de l'Est ou du Nord de la France . Par ce que j'ai été amenée  à rencontrer davantage  les uns que les autres  , par ce que   mon éducation  me fait  partager  plus de  valeurs  avec  une amie  Alevi  qu'avec un ouvrier  ch'ti .
 Et si  je regarde le défilé du 14 juillet  c'est uniquement  pour  voir passer  les Diables  Bleus .

 La  France  n'est  pas aux  français   ne serait que  par certains  qui ont des papiers  attestant de leur  nationalité  française  se  comportent  comme des gougnafiers  dans les transports en commun , les espaces publics  .
Je  repense  à  cette  femme d'une trentaine  d'années  avec  qui  j'ai eu  une algarade  l'an dernier ;  comme  je lui demandais  de  me  laisser  une  place assise reservée  elle  m'a  pris  à  parti  en criant au  racisme  et en  brandissant sa  nationalité  française , essayant  de me coller sur le dos  une accusation  pour délit de faciès.
Pour elle  être français  m'a paru  être  synonyme  d'avoir des  droits  et  d'avoir  le droit de  ne pas respecter ceux d'autrui  (le mien  en l'occurence )La  nationalité  n'avait  rien  à  voir  dans  l'affaire  mais pour  ne pas avoir  à se déplacer  -alors qu'elle était  valide  et que  je  le suis moins - elle a déplacé  ce qui était en question réellement  vers  une position  où ele se sentait en force  car  accuser quelqu'un de raciste  est  un moyen  de le rendre  coupable par  principe  aux  yeux  d'autrui.
Je pense aussi  à ces  jeunes  gens  qui   parlent  fort dans leurs portables  ou qui font  brailler  leurs   balladeurs  sans  tenir compte   ni des  autres  voyageurs  ni du chauffeur , à ceux et  celles  qui  scolarisés  ici et parlant  couramment  le  français  s'interpellent en arabe  avec  force  " in ch'Allah ", celles  pour qui  le port du foulard  est davantage  lié  à une revendication  de la  visibilité  d'une appartenance  communautaire  qu'à l'expression de leur  foi .(Porter  le  hidjab  avec une certaine arrogance et se farder  n'est pas  respecter les indications coraniques .)
Non , la  France  n'est pas  à ces  français  là .
Elle est  davantage   la terre de ceux  et celles  ,de nationalité  étrangère  ou apatrides ,  qui  ont en eux  l'esprit  des Lumières; elle est  davantage  leur terre  que celle d'individus  beuglant  "la France aux français " derrière  une effigie de Jeanne  d'Arc .


 hors polémique  : https://www.youtube.com/watch?v=tYmZZgiiZLI#t=1288

 pour  un portrait    démographique  de la  France