jeudi 3 décembre 2009

que d'eau , que d'eau ...

Rien à voir avec Mac Mahon ( dont j'adore une autre citation qui lui est attribuée :« La fièvre typhoïde, je sais ce que c'est. Je l'ai eue. On en meurt ou on en reste idiot ")


C'est une exposition temporaire présentée à la Maison de la montagne qui m'inspire cette réflexion . Elle présente les différentes utilisations de l'eau et explique la nécessité de préserver cette ressource naturelle indispensable à la vie .

La politique actuelle vise à augmenter les kilomètres de littoral , de cours d'eau et les volumes d'eaux souterraines considérés comme en" bon état " ; ce qui est recouvert par ce terme n'est pas précisé mais je suppose qu'il s'agit d'un retour à un état compatible avec un fonctionnement optimal des écosystèmes liés aux zones indiquées .
En ce qui concerne les nappes phréatiques l'objectif est de quasiment 100% d'ici à 2015 .

Les eaux de surfaces sont majoritairement utilisées pour l'agriculture tandis que les eaux souterraines sont principalement prélevées pour la consommation humaine ( directe ) .
En ce qui concerne le bassin Chambérien et l'ensemble de la région périphérique du lac du Bourget il y a 1000 km de cours d'eau sur le bassin versant qui alimente




ce lac situé dans une vallée creusée par des glaciers ( période Riss puis Wurm ) : il y a quelques 200000 ans plus de 1000 m de glaces recouvraient ce qui est maintenant terrains habités . La dent du Chat devait à peine pointer .
Le réchauffement climatique est à l'origine de la formation du "plus grand lac naturel de France " un peu plus réduit maintenant que lorsque les premiers humains se sont installés sur ses rives en construisant des maisons sur pilotis (cf musée Savoisien ).




Quelques commentaires sur la réduction de l'usage des engrais , des traitements chimiques des cultures , de tri des effluents ( ex : vallée de l'Arve ) issus de l'industrie puis nous entrons dans le vif du sujet présenté sous forme d'une salle de bain .
Une baignoire pour compléter la définition de bassin versant


des solvants , de l'huile de moteur , de la lessive ... rangés dans l'armoire à pharmacie avec des explications sur les conséquences de leur vidange dans l'eau au niveau des organismes ( impact sur l'oxygénation )

une animation sur le fonctionnement d'une usine d'épuration , quelques chiffres :
- environ 90 % de la population du bassin versant est reliée à l'une d'elles
- 86% des rejets sont acheminés par la conduite creusée sous la montagne de l'Epine pour être rejetés dans le Rhône ( quelques centrales d'épuration n'y sont pas reliées )
Ce flux d'eaux traitées a une incidence considérée comme négligeable sur le biotope du fleuve où les eaux sont brassées ( et en regard du volume / celui des eaux fluviales ) ; leur qualité doit être au minimum équivalente à celle de l'eau du cours d'eau prélevées en amont du point de déversement .
Ce n'était pas le cas lorsqu'elles étaient déversées dans le lac du Bourget ; mettant environ 7 ans à parcourir celui-ci de la rive occupée par le château de Thomas II ( Maison de Savoie ) au canal de Savières elles induisait une eutrophisation qui a bouleversé l'écosystème .

Le canal de Savières est important pour le tourisme mais en mettant en relation Rhône et lac , en en permettant de réguler le niveau des eaux du lac il a un un impact négatif sur le développement des roselières et des herbiers . Ceucx ci régressent suite à la stabilisation des sédiments ( absence de périodes d'asséchement en maintenant 'un étiage maximal ou presque tout au lond de l'année par l'intermédiaire de l'écluse de Savières ) et les conséquences sont dommageables tant au niveau de la faune et de la flore qu'au niveau de l'urbanisme: les roseaux permettent une stabilisation naturelle des berges (évitant le béton) et interviennent dans l'épuration des eaux ( ils peuvent être utilisés dans le traitement des eaux usées **)


http://www.les-mares.com/html/flore/lesroseaux.php
cf http://www.cipel.org/sp/article32.html
Les plantes lacustres " jouent un rôle très important dans la zone peu profonde du lac, la beine, qui est la plus riche en faune et en flore aquatique. Ils font partie d’un système complexe avec d’autres organismes comme les invertébrés benthiques (vers, mollusques, crustacés, insectes, etc.), les poissons et les oiseaux d’eau. Les macrophytes peuvent leur servir de base alimentaire, d’habitat, de lieux de refuge, de nourrissage et de reproduction. De plus, comme toutes les plantes vertes, ils produisent de l’oxygène par photosynthèse.


Les macrophytes sont sensibles à la qualité de l’eau et du sédiment. La présence, la prolifération ou au contraire la disparition d’espèces de macrophytes indiquent des niveaux de pollution différents. La végétation aquatique fait partie intégrante de l’équilibre naturel complexe d’un lac. Sa diversité est le gage d’une valeur écologique élevée et toute atteinte à son intégrité aura des répercussions sur l’ensemble de l’écosystème."


à voir aussi **

http://www.ac-grenoble.fr/ecole/chambery.le-pre-de-l%27ane/curienne2.htm
http://www.charente-maritime.org/pays_rochefortais/pole_nature/poles_station_lagunage.php
http://fr.alternativechannel.tv/communication-durable/videos/agence-l-eau-Rhin-Meuse/roseaux-depollueurs-a-Magstatt-le-Haut/977/;jsessionid=4425DB93D4BA088FEEDAFF6021CD29E7















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