mercredi 9 juillet 2008

aller voir les boutiques

En cette période de soldes quoi de plus naturel ( pour une femme de surcroît) que d'aller faire les boutiques !
Nul n'est besoin de prendre la voiture , vous proposer un petit tour en centre ville suffira .


Prêts ? alors on y va !



A l'angle de la rue Dessaix et de la rue Croix d'Or mon regard est attiré par le pannonceau de la vitrine


et j'imagine ce qui a pu conduire la propriétaire de cette boutique à l'installer ; il faut savoir que ce sont plutôt des dames de style bon chic bon genre





parfois d'un certain âge et d'un embonpoint certain , qui fréquentent le plus souvent ce magasin ....


Soit une cliente potentielle installée dans la cabine d'essayage en train d'essayer de rentrer ses bourrelets ( mal contenus par une gaine culotte sensée lui galber les formes ) dans une robe taille 54 que la commerçante lui a tendu sans commentaire après examen des modèles en 46 par la dame quelque peu replète ( ne pas s'avouer "faire un bon 56" ) venant de faire un arrêt salon de thé au cours de son après midi shopping ....
Entrent alors quelques jeunes demoiselles ayant repéré dans la vitrine une jolie vêture colorée et décolletée que l'une d'elle passe et qui tombe à merveille .



Elle s'admire dans le miroir tandis que la cliente précédente essaye désespérément de rentrer le ventre pour fermer l'objet de son choix tout en trouvant la glace peu flatteuse . Que va t'il se passer ?
les jeunes filles sortent sans rien avoir acheter parce que leur budget est incompatible avec cette dépense et la cliente potentielle s'en va sans rien prendre parce que "décidément vos modèles taillent petits "
Morale de cette histoire inventée : "mieux vault prévenir que guérir "

En poursuivant la rue Croix d'Or au ciel de laquelle pendent les flammes des différentes "zones" des Savoies et notamment celles du Faucigny et du Chablais se trouvent deux magasins que certains , certaines pourraient supposer être mes préférés ; j'admire il est vrai la charrette du glacier et il m'arrive de jeter un oeil gourmand sur le "salon des chocolats "


quand je fais du lèche vitrine dans cette rue l'incontournable , le magasin devant lequel je m'arrête toujours pour savourer ce qui est exposé , est ......


...... celle du chapelier .

Si je dois sacrifier au plaisir de la gourmandise je me dirige en passant par la ruelle qui longe le théâtre vers les Éléphants et je m'engage sous les arcades ; là se trouve un trésor suranné : la pâtisserie -salon de thé "au fidèle berger ".


Decorum bougeois assuré tant par la clientèle que par les vendeuses , une décoration de marbre malencontreusement recouverte d'une peinture qui s'écaille par endroits , une arrière salle avec dames d'un certain âge arrivant chapeautées qui s'installent mettant au jour en quittant leur manteau de petits tailleurs bien coupés .... rien de clinquant ; fille , petite fille ou belle fille les accompagne avec parfois un nourrisson en landau , style twin set et perles .
De grands miroirs recouvrent le mur du fond , derrière les banquettes pour agrandir la perspective d'une pièce relativement petite et encombrée . En bref , une ancienne "maison" chambérienne qui s'accroche à son cachet .
Il s'y fabrique en cuisine une spécialité que vous ne pourrez acheter nulle part ailleurs , dont le secret de fabrication est jalousement gardé et pour lequel un brevet a été déposé :
le Saint Anthelme , délice pour les papilles gustatives ! ( j'évite de penser aux kilo calories qu'une part de ce gateau représente ) .


Les jours de marché un détour s'impose place de la mairie rien que pour la vue de ce troquet avec petits rideaux qui lui aussi a un style d'un autre siècle , d'un autre lieu : estaminet de village descendu en ville ....


J'imagine une clientèle fidèle qui "fonctionne" au ballon de blanc , au blanc limé ou à la marquisette , au "p'tit noir" arrosé ou non .

le retour se fait par la rue Saint Réal , à l'angle de laquelle la vitrine de la pharmacie a attiré mon regard ....

.... des vieilleries comme je les aime et pas de publicité pour "perdre 6 kilogrammes en 3 jours " , pour les crèmes anticellulites ou pis encore installation de chaise percée et de béquilles, de sacs de couches pour incontinent(e)s , afin que le passant soit informé que l'officine assure la vente ou la location de matériel para médical.

Un peu plus haut dans la rue , face au bâtiment de la" Mission" (décriptez mission italienne , annexe du Consulat ) se trouve un antiquaire qui vend entre autre merveilles des bijoux anciens et des tableaux d'un peintre savoyard octogénaire dont l'atelier surplombe la place Métropole toute proche

Encore un peu de courage ..... tournons dans la rue Métropole où à côté de l'ecrivain public



se trouve la boutique "d'art religieux"associée à celle de "l'art funéraire" , de quoi faire ses courses en dernière minute pour ne pas arriver les mains vides si l'on doit assister à une messe de funérailles à la cathédrale ....







certains "bouquets" immortels sont d'un style kitchissime désolant tel ce coeur en fleurs synthétiques rouges que ma fille mange des yeux à chaque passage ..... tandis que je prie pour qu'elle n'ai jamais - au moins pas tant que son goût reste inchangé - assez d'argent de poche pour l'acheter afin de décorer sa chambre



Il va de soi que mon reflet parmi les Vierges est déplacé !

Il nous faut maintenant traverser la place Saint Léger , nous diriger vers les escaliers du Chateau et bifurquer sur la droite puis dans la rue Basse du chateau pour voir une des boutiques de la ville ancienne dont le banc de pierre a été conservé tel qu'au XVème siècle .


En retournant sur nos pas impossible de ne pas s'arrêter devant la vitrine du luthier , ouvrier d'art qui s'ocupe essentiellement de réparations de violons anciens .



Revenons sur nos pas .... place Saint Leger , rue Croix d'Or .... puis engageons nous rue d'Italie en direction du Faubourg Montmélian , à l'origine à l'extérieur des murs d'enceinte de la ville .
Toujours animé et cosmopolite j'y ai trouvé quelques vitrines début de siècle (pas celui ci , le prédédent ! )


dont certaines mélangent l'ancien et le moderne : le XXI ème siècle et sa cohorte de moyens de communications résoluments au goût du jour hébergés derrière les boiseries de la façade d'un magasin vieillot.




J'arrête là ce premier tour de ville virtuel et vous souhaite le bonsoir .
"arvi pâ "....





PS si l'envie vous prend d'en savoir un peu plus sur les femmes du pays qui "badaient " ces magasins avant l'annexion de la Savoie par la France faîtes donc une ballade sur le site
www.maurienne-genealogie.org/images/Image13.gif

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