jeudi 31 juillet 2008

bric à brac

C'est un message fourre tout ....

Une nouvelle à souligner dans une actualité entre attentats , meurtres , violences diverses que je n'ai pas envie de détailler : le cinéaste égyptien Youssef Chahine est mort ; de toutes ses oeuvres je n'ai vu que "le destin" ( celui d'Averroes ) . A mon avis un grand moment de cinéma contre les intégrismes


Cigarette et verre de porto en mains, cet Égyptien, fils d'un avocat et d'une mère française, se confiait à nous dans un grand hôtel de la cité montoise. Il nous parlait de sa présence au festival montois, l'expliquant par un « personnellement je suis toujours amoureux de quatre personnes en même temps. J'ai toujours fonctionné avec l'amour dans ma vie et dans mes films ».

En lutte contre la censure depuis ces débuts, l'homme de L'Émigré, la Gare centrale ou Le Destin nous révélait aussi que « les manifestations étaient pour lui un acte d'amour. Dès qu'il y en a une, j'en suis même sans savoir de quoi elle parle. Il faut de la politique et de l'amour chaque film, même le méchant doit pouvoir tomber amoureux ».

Venu présenter son dernier film Alexandrie... New York, Youssef Chahine livrait son point de vue sur une Amérique avec laquelle il était depuis en rupture : « Je ne comprends pas que le peuple américain puisse être à ce point mal informé sur l'Irak, la politique de leur président qu'ils ont réélu. » De même qu'il nous livrait sa propre conception de l'entente palestienne et israélienne, « à Alexandrie j'ai fait l'amour à beaucoup de jeunes personnes de confession juive. Je ne leur demandais pas leur conviction religieuse. Je m'intéressais juste de savoir si elles étaient belles et intelligentes. Plus sérieusement je trouve ça tellement bête de se battre pour un bout de terre... ». • N. W. ( La voix du Nord -Février 2005)


Mes dernières lectures ont été "la consolante " d'Anna Gavalda et "un miracle en équilibre " Lucia Etxebarria .

Alors que les premiers ouvrages d'Anna Gavalda étaient concis c'est le second roman développé qu'elle livre aux lecteurs . Partant de l'histoire d'un homme qui fait le bilan de sa vie à l'approche de la cinquantaine se déroule une histoire se déroulant aisément , pas de surprise dans l'histoire contée , des écrits bien amenés et aux 2/3 du livre une perle portant à réflexion une citation de E.M Forster (auteur dont je n'ai jamais entendu parler )

"...et pourtant je crois en l'aristocratie .Si le mot est exact et si un Démocrate peut l'employer.Non pas à une aristocratie de pouvoir basée sur le rang et l'influence , mais à celle des prévenants , des discrets et de ceux qui ont di cran. On trouve ses membres dans toutes les nations , parmi toutes les classes et chez des ans de tout âge .

Et il y a comme une connivence secrète entre eux quand ils se croisent .Ils représentent la seule vraie tradition humaine , l'unique victoire permanente de notre drôle de race sur la cruauté et le chaos .

Des milliers d'entre eux périrent dans l'obscurité ; peu sont de grands noms . Ils sont à l'écoute des autres comme ils le sont d'eux mêmes , sont attentionnés sans en faire des tonnes , et leur vailance n'est pas une pose mais plutôt une aptitude à pouvoir tout endurer.

Et en plus ils ont de l'humour "


Les textes de Lucia Etxebarria ont pour moi cette particularité d'exprimer des ressentis , des émotions avec des mots proches des miens . Dans" un miracle en équilibre", lettre à sa fille bébé, elle explore les liens entres les individus ; liens familiaux surtout mais aussi relations amicales, relations de faux amour et relation amoureuse .
La maladie et le décès de sa mère l'amènent à s'interroger sur l'incidence , l'influence, des mots et des non-dits , des faits et des non -faits , sur sa manière d'appréhender le monde et sur son vécu.
Des évènements datant du franquisme , l'impact de "la movidad" , les faits récents .... les actes, les réactions , les impressions , les sentiments et émotions sont mis en lien pour arriver à la réalité des personnages , en particulier Eva , dans l'aujourd'hui
Un aujourd'hui qui la vois devenir mère juste avant que la sienne disparaisse , les inquiètudesqui la traversent quant à ce qu'elle va transmettre à sa fille ...
et au milieu de cette introspectiondes faits du quotidien qui donnent une bouffée de légèreté au propos

Quelques polars sans intérêt particulier et ...... à ne pas oublier "quartier lointain " de Jirô Taniguchi (tome 1 ) ; il faut que je trouve le tome 2 !

2 commentaires:

Unknown a dit…

Pour Taniguchi, il doit y avoir des possibilités par chez nous. Demande donc à ma moitié !

Anonyme a dit…

Ce que tu ne savais pas au moment de ton billet c'est que je suis parvenu à te faire lire le tome 2 de "Quartier lointain" à l'insu de ton plein gré !!
Prochaine étape, "le journal de mon père".

Bonnes vacances !!