dire "condoléances" ne sert à rien

Ils ont perdu la vie hier , dans un accident où l'un est mort pour avoir voulu sauver l'autre .
Qui le premier ?
l'important n'est pas là
C'est l'amour familial qu'ils avaient l'un pour l'autre qui explique l'enchaînement des faits

[....]C'est en voulant vider leurs cuves de vinification des lies; les dépôts issus de la fermentation que Gilles et Fabrice Montaud ont été victimes de ce tragique accident.[...]

Un élevage d'une centaine de bêtes à viande, 15 hectares de vignes à cognac, ainsi que des pâturages, des céréales. [...]En cette fin de campagne de distillation, à l'heure où les alambics chauffent et les cuves à vin se vident, Gilles et Fabrice Montaud avaient prévu de nettoyer les deux citernes qu'ils louaient dans le petit hameau de «Chez Plenet». Hier, ils devaient livrer leurs lies.

Vers 14h30, ils ont quitté la maison familiale du hameau de «Cerclet». «Vers 15h, je suis sortie. J'ai vu qu'un tuyau était branché. Je me suis dit que Gilles était là. J'ai voulu aller le voir dans le hangar, mais je n'ai vu personne. Je suis rentrée chez moi», dit éplorée Claudette, la voisine du fameux hangar, amie proche de la famille.
Selon les premiers éléments, l'un des deux hommes aurait ouvert le couvercle de la cuve de vinification. Des gaz se seraient alors violemment échappés. Groggy, il serait tombé à l'intérieur. C'est en voulant le secourir, que le second le père ou le fils, le scénario précis n'est pas encore établi aurait à son tour été intoxiqué. Au point d'en mourir, lui aussi.[...]

Le nettoyage des cuves est l'un des actes les plus dangereux sur une exploitation viticole. «Chaque année, en France, des gens en meurent», regrette Jack Chollet, lui-même agriculteur. Il assure: «Les lies sont plus dangereuses que les vins.» Gilles Montaud était un agriculteur d'expérience. Il travaillait depuis plus de trente ans sur l'exploitation familiale.

http://blog.charentelibre.com/journal/index.php?post/2010/03/24/5457-drame-dans-une-exploitation-de-ladiville&pub=0#pr

Dire "soyez courageux , courageuses " n'est pas plus utile ; le courage de se relever et faire vivre l'exploitation il faudra le trouver vaille que vaille et ce ne sont pas des mots qui y changeront quoi que ce soit
Que dire à quelqu'un qui a perdu un époux , un père , un fils .... rien d'autre que ce que l'on aurait envie d'entendre je crois
C'est à dire rien car les mots sont alors au dessous de ce qu'ils expriment .
Ne rien dire et être là non seulement aux premiers temps du deuil mais aussi plus tard pour aider à mesure des besoins verbalisés ou non , du mieux que l'on puisse le faire .